Biographie nationale de Belgique/Tome 1/AYALA, Gabriel

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AYALA (Gabriel) vit le jour à Anvers, au commencement du xvie siècle[1]. Il était fils de Grégoire et d’une N…, de Witte, par laquelle Gabriel fut apparenté à plusieurs familles aristocratiques d’Anvers. Il étudia la médecine à Louvain, sous le professeur Jérémie Drivère. Non satisfait du seul titre de licencié, il prolongea ses études et parvint aux honneurs du doctorat en médecine, au mois d’avril 1556. Gabriel Ayala, précédé sans doute par la renommée de savant médecin, vint s’établir à Bruxelles, où il s’adonna à la pratique de son art. Les magistrats lui conférèrent le titre de médecin pensionnaire de la ville, et le premier ministre du roi, le cardinal de Granvelle, lui accorda sa confiance en le nommant son médecin, pendant tout le temps qu’il résida dans notre pays. Si ces distinctions flatteuses lui firent occuper le premier rang parmi les praticiens de Bruxelles, Gabriel Ayala sut s’en rendre digne. Au milieu d’une clientèle nombreuse et choisie, il sut trouver assez de loisir pour publier quelques ouvrages dont voici les titres :

Popularia epigrammata medica, ad Reverendiss. ac illustriss. cardinalem Granvellanum. Antverpiæ, sans date ; in-12. — Ibid., 1562, G. Sylvius ; in-4o de 82 pages chiffrées sur le recto ;

Carmen pro verâ medicinâ, ad Reverendissimum ac illustrissimum cardinalem Granvellanum, ad eumdem de lue pestilenti elegiarum liber unus. Antverpiæ, G. Sylvius ; in-4o. — Ces deux ouvrages sont sans chiffres ; le premier contient 10 pages, le second 32.

Les écrits de Gabriel Ayala sont dédiés au cardinal Granvelle, qu’il appelle son Mécène. Ils n’offrent pas une grande valeur pour la pratique médicale. Ses titres à la recommandation de la postérité doivent être cherchés dans la connaissance qu’il a montrée des belles-lettres et surtout de la poésie latine. Après la publication de son dernier ouvrage, nous n’avons pu découvrir aucun détail sur notre compatriote. Est-il mort peu de temps après ? A-t-il suivi le cardinal Granvelle, lors de son départ de Belgique, en 1563, ou a-t-il continué à exercer son art à Bruxelles ?

C. Broeckx.

Paquot, Mémoires, etc., in-8o. — Eloy, Dictionnaire historique de la medecine, etc. — Broeckx, Notice sur Gabriel d’Ayala, docteur en médecine, médecin pensionnaire de la ville de Bruxelles. Anvers, 1853 ; in-8o. — Broeckx, Dissertation sur les médecins poëtes belges. Anvers, 1858 ; in-8o.


  1. Ceci ressort du commencement de la cinquième élégie : Andoverpa mihi est patria, haud pauca, ejus amore, hic referami ut matris publicadamna levem.