Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ARENBERGH, François VAN
ARENBERGH (François VAN), poëte flamand, né à Louvain en 1811, fit de bonnes études et se destina à l’état ecclésiastique. Après avoir été sacré prêtre, il occupa successivement les places de professeur et de directeur au collège de Gheel ; mais, miné par la maladie à laquelle il devait succomber, il se retira dans sa famille à Louvain, où il décéda le 5 octobre 1845. Il possédait à fond la langue flamande et composa des pièces de poésie de grand mérite, tant sous le rapport de l’expression que sous celui des idées et du sentiment. Ses derniers morceaux sont la plupart ascétiques et contiennent des aspirations élevées vers Dieu et la sainte Vierge. D’autres sujets sont puisés dans l’histoire, tels que l’ode sur la défaite des Normands près de Louvain, en 893[1], l’éloge de l’Université[2] et la belle pièce sur la chute de Napoléon[3]. Il laissa quelques bons sermons en manuscrit, que M. l’avocat Huygens de Louvain conserve avec soin. C’est par erreur que l’éditeur des poésies de François van Arenbergh, qui sortirent des presses de Van Linthout et Cie à Louvain, en 1861, y inséra la légende de sainte Dymphne, patronne de l’église de Gheel. Cette romance historique, qui fut couronnée par la Société littéraire d’Assenede, en 1838, est due à M. F.-J. Blieck, et parut déjà dans le premier volume de ses Mengelingen, publiés à Courtrai en 1839.