Le nommé Ferrand


Comme tant d’autres de ses compatriotes Vincent Ferrand était passé dans la Nouvelle-France avec l’espoir d’y faire fortune. Il fut d’abord commis chez un négociant puis tint commerce à son propre compte à Québec.

À son contrat de mariage reçu par le notaire Barolet, le 11 juillet 1744, il est qualifié de marchand et déclare qu’il est originaire de Saint-Simon, diocèse de Bordeaux.

De son mariage avec Marie-Anne Boismené, Ferrand eut plusieurs enfants dont six furent baptisés à Québec, de 1745 à 1753.

Comme son commerce ne lui donnait pas suffisamment pour faire vivre sa famille, Ferrand obtint un emploi au bureau de l’Intendance. C’est de là qu’il passe probablement par l’influence de Bigot, à la Rivière-au-Bœuf en qualité de garde-magasin.

Ferrand ne comparut pas devant le Châtelet de Paris en 1763. Le jugement du 10 décembre 1763 déclare qu’il serait plus amplement informé des faits mentionnés au procès.

Au printemps de 1766, Vincent Ferrand passa en France pour se justifier auprès du Châtelet et en même temps se faire rembourser d’une certaine quantité de papiers du Canada dont il était porteur.

Le 29 avril 1767, le président du Conseil de Marine transmettait à M. de Fontanieu un mémoire de Ferrand où il réclamait du Roi 22,132 livres pour le remboursement de ses papiers. En même temps, Ferrand faisait valoir les fortes dépenses qu’il avait faites pour se mettre à la disposition du Châtelet.

Madame Ferrand décède à Québec quelques semaines après le départ de son mari, et l’inventaire de ses biens dressé par le notaire Saillant le 15 juillet de cette année déclare que son mari est absent de ce pays.

Nous croyons que Ferrand ne revint pas au Canada.