BAnQ/Émeutes de Québec de 1918/Témoignage d’Elzéar Ferland
Témoignage d’Elzéar Ferland[1]
ELZÉAR FERLAND, de St.-Malo de Québec, contre-maître dans la chaussure, âgé de cinquante huit ans, étant dûment assermentée sur les Saints Évangiles dépose ainsi qu’il suit : Je suis le beau-frère du défunt Alexandre Bussières. Jeudi soir j’ai été identifier le cadavre du défunt, chez M. Moisan. Alors j’ai constaté qu’il lui manquait sa montre avec une partie de la chaîne et son argent. Il n’avait ni montre ni argent sur lui.
Q. Vous en êtes-vous enquis auprès de M. Moisan ?
R. Je m’en suis enquis auprès de M. Moisan. Il a vidé ses poches et il avait seulement ― j’ai trouvé rien que le travers ― c’était dans une paire de bottines ― un travers de montre. La montre, c’est moi qui le lui ai vendu. On a trouvé une bague, des poignets de chemise, ni argent ni montre.
Les Jurés et les représentants des différentes partie déclarent qu’ils n’ont pas de questions à poser au témoin.
Et le témoin ne dit rien de plus.
certifie que ce qui précède est la transcription
fidèle de mes notes sténographiques.
- ↑ Titre ajouté par Wikisource pour fin de présentation.