Œuvres, tome I (extrait)Bibliothèque de la Pléiade (p. 8).

AVRIL

Déjà les beaux jours, la poussière,
Un ciel d’azur et de lumiere,
Les murs enflammés, les longs soirs ;
Et rien de vert : à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraiche éclose,
Qui, souriante, sort de l’eau.