Nouvelles poésies (Van Hasselt)/Au bord du lac

Odes
Nouvelles PoésiesBruylant et Cie (p. 110-111).


Au bord du Lac.


IMITÉ DU FINNOIS.





Wir sassen Hand in Hand.
xxxxKein Blättchen rauscht’ im Winde.
Uhland.





Un jour, près de l’onde azurée,
Nous rêvions sous le vieux bouleau,
Regardant, ma belle adorée,
Le limpide miroir de l’eau.
Nous rêvions sous le vieux bouleau.

Et tu me disais, ô ma belle :

« À toi tous mes vœux et mes jours.
« Je te garde mon cœur fidèle ;
« Je te garde mon cœur toujours.
« À toi tous mes vœux et mes jours.

« Plus profond et plus pur que l’onde,
« Miroir des étoiles du ciel,
« Mon amour à toi seul au monde.
« À toi mon amour éternel,
« Miroir des étoiles du ciel. »

Et je t’écoutais, ô ma vie.
C’était comme un rêve des cieux.
J’avais l’âme toute ravie.
Tout mon cœur brillait dans tes yeux.
C’était comme un rêve des cieux.

Et, penchés sur l’onde azurée,
Oh ! quel doux et charmant tableau !
Nos sourires, mon adorée,
Se cherchaient au miroir de l’eau.
Oh ! quel doux et charmant tableau !



Juin 1837.