Au Roi, pour le retardement du payement de sa pension
LXVII
Au Roi,
Pour le retardement du payement de sa pension.
Cette pièce se trouve dans quelques exemplaires des Œuvres diverses de P. Corneille, publiées en 1738 par l’abbé Granet, sur le feuillet intercalaire où figure le Sonnet sur la mort de Louis XIII (voyez ci-dessus, p. 88 et 89). Nous empruntons à M. Taschereau la note suivante, qui permet de classer ce sixain à sa véritable place : « Le chevalier de Cailly, plus connu sous le nom anagrammatique de d’Aceilly, nous a, par une petite pièce de son recueil, fait connaître la cause et la date de ce retard :
Aux poëtes, en 1665, sur le reculement de leurs pensions assignées sur le même fonds que les bâtiments du Louvre.
Tant pour vous que pour ses maçons
Le Louvre n’a qu’un même fonds ;
Mais ils ont le pas aux recettes.
N’en soyez pas tant effrayés :
On satisfera les poëtes
Quand les maçons seront payés. »
(Histoire de la vie et des ouvrages de P. Corneille, seconde édition, p. 363, note 4.)
Grand Roi, dont nous voyons la générosité
Montrer pour le Parnasse un excès de bonté,
Que n’ont jamais eu tous les autres,
Puissiez-vous dans cent ans donner encor des lois,
Et puissent tous vos ans être de quinze mois
Comme vos commis font les nôtres !