Atlas universel d’histoire et géographie/Gaule merovingienne

Les Évêchés de Mayence, siège métropolitain (Moguntiacum), fondé au Ier siècle, Ier év. St Crescent.
Les Évêchés de Worms (Vormatia), fondé au IVe s. Ier év. St Victor, 346.
Les Évêchés de Spire (Spira, Civitas Nemetum), fondé au IVe s. Ier év. St Jessé, 346.
Les Évêchés de Strasbourg'Texte en italique (Argentoratum), fondé au IVe S. Ier év. St Amand, 346.
Les Évêchés de Cambrai (Cameracum), fondé au Ve S. Ier év. St Waast, 499.
Les Évêchés de Reims, siège métropolitain (Remi, Durocortorum), fondé au IIIe S. Ier év. St Sixte, v. 290.
Les Évêchés de Laon (Laudunum, Lugdunum Clavatum), Ier év. St Genebaud, 497.
Les Évêchés de Châlons-s.-Marne (Catalaunum), fondé au Ve S. Ier év. St Hilaire.
Les Évêchés de Vermand (Veromanducrum civitas) , plus tard à Noyon (Novio-magum), fondé au IIIe S. Ier év. St Euchaire, v. 254.
Les Évêchés de Trêves, siège métropolitain (Treveri), fondé au IIIe S. Ier év.
Les Évêchés de Metz (Mediomatricum, Mettæ), fondé au IIIe S. Ier év. St Clément, v. 260.
Les Évêchés de Toul (Tullum), fondé au IVe S. Ier év. St Mansuit, v. 335.
Les Évêchés de Verdun (Virodunum), fondé au IVe S. Ier év. St Saintain, v. 332.
Abbaye céléb. Remiremont.


Villes historiques : Metz, capitale, 511-553, 561-613 ; — Tolbiac, vict. de Clovis sur les Allemands, 496, et vict. de Thierri II sur son frère Théodebert II, 612 ; — Toul, vict. de Thierri II sur son frère Théodebert II, 612 ; — Châlons-sur-Marne, vict. d'Aétius sur Attila, 451 ; — Reims, baptême de Clovis, 496 ; — Braine, ferme mérovingienne, entre Soissons et Reims, où mourut Clotaire I, 561 ; — Latofao, près de Laon, victoire de Frédégonde sur Thierri II, 598, et victoire d'Ébroïn, maire de Neustrie, sur Pépin d'Héristal et Martin, maires d'Aus-


trasie, 680 ; — Andelot, au nord de Langres, traité entre Gontran et Childebert II, 587.

II. Neustrie. On donne ce nom au pays compris entre la Loire, la mer, la Bretagne et PAustrasie. La réunion des royaumes de Soissons et de Paris, à la mort de Childebert, 558-561, et, plus tard, à la mort de Caribert, 567, jusqu'à la fin de la période mérovingienne, forma ce qu'on appelle le royaume de Neustrie. La ville d'ORLÉANS capitale elle-même, et une partie de son territoire, furent compris en Neustrie.

EvÊCHÉS Tournai (Turnacum) , fondé au v c siècle, réuni au dio- cèse de Noyon ou de Vermand, 532 I er év. St Théodore, 487. — Nbyon , Thérouanne puis Vermand, (Civitas Morinorum Ta- ruana), plus tard trans- féré à Boulogne). fondée lu vi e siècle, — St Antimond, v. 500. — Soissons (Suessiones) , — III e s. — St Sixte, v. 290. — Amiens (Ambiani) , — IV e s. — • St Firmin, v. 300. — Senlis (Silranecti) , — IV a s. — StRieul, v. 300. — Paris (Lutetia Parisiorum) — III e S. — St Denis. — Chartres (Carnutum) , — — — St Adventus. — Orléans (Aurelianum) , — IV e s. — St Diopetus. — Meaux [Meldi), — IV e s. — St Saintin, v. 350. — Rouen, siège métropolitain (Roto- magus), — III e s. — Nicaise, v. 280. — Bayeux [Bajocae), — IV e S. — St Exupère. — Lisieux (Lexovii), — VI e s. Theudebaud, v. 538 — Coutances (Constantia) , — V e s. — St Éreptiole. — Avranches (Abrincates) , — VI e s. — Népos, 511. — Évreux (Ebroïcœ) , — IV e s. — St Taurin, v. 380 — Sées (Sagii), — V e s. — St Lain. — Tours, siège métropolitain (Turo- nes), — III e s. — St Gatien, 251 . — Le Mans (Cenomannum) , — IV e s. — St Julien, 340. — Angers (Andegavum), — IV e s. Defensor, 340. — Nantes (Namnetes), — ni e s. — St Clair, v. 260. — Sens, siège métropolitain (Age- dincum), — III e s. — St Savinien. — Auxerre (Aulissiodurus), — IV e s. — St Pèlerin.' — Troyes (Tricasses) , — IV e s. — St Amateur. Abbayes célèb.

Ypres , St-Wandrille , Fleury, Micciacum, Marmoutiers, Chelles

St-Cloud. Villes historiques : Soissons., Paris, Orléans, capitales de Royaumes, la l re célèbre en outre par la victoire de Clovis sur Syagrius, 486, et la victoire de Charles Martel sur les Neustriens, 718; — Tour- nai, assiégée par Sigebert, et un instam ? seule possession de Chilpéric, 575; — Vitry (Victriacum) , près de Tournai, où Sigebert fut assassiné par l'ordre de Frédégonde, 575 ; — Testry (près de Péronne), où Pépin d'Héristal vainquit les Neustriens comman- dés par Bertaire , 687, — Dormeille (Duromellum) , où Landry et Clotaire II furent battus par Thierri II, 600; — Rouen, où se réfugia Brunehaut qui épousa le fils de Chilpéric, Mérovée; c'est là que fut assassiné l'évêque Prétextât, par ordre de Frédégonde; — Chelles, une des résidences des rois mérovingiens. Chilpéric y fut assassiné par ordre de Frédégonde, 584 ; — Orléans, résidence de Clodo- mir et de Gontran ; — Abbaye de Fleury, près d'Or- léans, où Clodomir fit précipiter dans un puits Sigis- mond, roi de Bourgogne et ses enfants; — Clichy, près de Paris, résidence de Dagobert I et palais de saint Ouen, son ministre; — Saint-Cloud, près de Paris, monastère fondé par ClodoalJ fils de Clo- domir; — Tours, siège épiscopal de l'historien Grégoire, asile célèbre; — Abbaye célèbre de Mar- moutiers, près de Tours. III. Aquitaine. Ce pays, compris entre la Loire, les Cévennes et les Pyrénées, comprenait aussi la Vasconie et le pays des Arvernes. Il a été partagé entre les fils de Clovis, et plus tard, entre les fils de Clotaire I. Le pays des Arvernes , attaqué vaine- ment en 508 par Thierri ou Théodoric, fils aîné de Clovis, fut soumis, en 534, par ce même Thierri devenu roi d'Austrasie. L'Aquitaine, à la fin du vi° siècle, forma un État indépendant, ayant des ducs particuliers : Eudes, Hunald efWaifre. Il ne fut réduit que par Pépin le Bref. La Vasconie forma aussi un pays libre, ayant ses souverains à part. Evêchés. Bourges (Ava- III e s. siège mélropolitain ricum, Bituriges) , fondé au in siècle, I Clermont (Aiigustonemelum Arverno- rum, Clarusmons), — ra e s. Limoges (Lemovices, Augustoritum Lemovicum), Le Puy [Vellavum , Anicium), le siège fut d'abord à Saint- Paulin (Ricessio) , Bordeaux, siège métropolitain (Burdi- gala) , Poitiers (Pictavum, Augustoritum Pictonum) , Saintes (Santones , Mediolanum , Santonum) , Périgueux (Petrocoricum) , Angoulême [Engolisma], Agen {Aginnum) , Toulouse [Tolosa) , Eause, siège métropolitain (Elusa), Auch (Auscia), Dax (AqUcV Turbellicœ), Lecfoure {Lactora), St Bertrand-de-Comminges (Stus Ber- trandus de Convenis) , Conserans (Conserani, Stus Licerius de Conseranis) , (Alura, Adura), St Ursin, v. 250. St Austremoine, 250. St Martial, v. 250. Aire Basas Tarbes Abbayes célèb. (Vasatœ), [Tarba, Civitas, sis) , Ole'ron [Eloro) , Lescar (Lascurra) , Albi (Albia) , Civitas Gabalorum (Javouls), Cahors (Cadurci) , Rodes {Ruteni) , A ris itu m ( l'A r zat) , Luçon, Tulle. Bigorren- III e s. — St Georges, v. 250. IV e s. - Oriental, 314. III e s. - St Nectaire. III e s. — St Eutrope, v. 250. II e s. — St Front. III e s. — St Ausone 260. IV e s. — StPhérade, 347. ni e s. — St Saturnin, v. 260 III e s. — St Paterne. IV e s. — Citerius. III e s. -r- St Vincent, v. 250. VI e s. — Heuterius. VI e s. - Suavis, 506. v° s.

StValère, 451. IV e s. — Marcel, 506'. VI e s. — Sextilius, 506. VI e s.

St Justin. VI e s. — Gratus, 506 V e s. — St Julien, 407. IV e s. — St Clair. III e s. — St Sévérien. IV° s. — St Génulphe. V e s. — St Amans. VI e s. — Diothaire. Villes historiques : Bourges, prise et reprise dans la guerre d'Aquitaine par Pépin; — Poitiers, vict. de Charles-Martel sur les Arabes, 732; — Vouillé, près de Poiters, vict. de Clovis sur Alaric II, roi des Visigoths, 507 ; — Clermont, prise et reprise dans la guerre d'Aquitaine; — Bordeaux, vict. des Arabes sur Eudes, duc d'Aquitaine, 732; — Toulouse, vict. d'Eudes, duc d'Aquitaine, sur les Arabes, 721; — St-Berlrand-de-Comminges , siège de cette place et mort de Gondowald, 585. IV. Burgondie ou Bourgogne, pays possédé par les Burgondes et formant un État séparé, au temps de Clovis. Il se subdivisa en 4 monarchies dont les capitales furent : Genève, Lyon, Besançon et Vienne. La Bourgogne fut soumise en 534 et fut réunie, tan- tôt au royaume d'Austrasie , tantôt au royaume d'Orléans , sans cependant perdre son nom, ni seslois ni ses limites. (Voy. la Carte.) Evêchés : Besançon , Nyon Avenche Bâle Lyon, Autun Mâcon Châlons-s. Saône Langres Nevers Vienne, Gretioble Genève Valence Die siège métropolit. [Vesuntio), fondé au 11 e siècle. I er év . St Ferréol. (Neomagus) , — V e s. — Audax, 412. (Aventicum) , évêché trans- féré à Lausanne (Lau- sanna en 580) , — IV e s. — Ericius. {Basilea), — III e s. . — St Pantalus, v. 240. siège métropolitain (Lugdu- num) ,

II e s. — St Pothin, v. 250. (Augustodunum) , — III e s. — St Amateur, v. 270. (Matisco), — VI e s. — Placide, 536. [Cabillonum) ,

V e s.

Paul, v. 470. (Lingoncs), _ III e s. — Sénateur. (Nivernuni) , — VI e s. — St Eulade. siège métropolit. (Vienna), — II e s. — St Crescent, v. 160. (Gralianopolis) , — III e s. — Domninus, 387. (Geneva) , — IV e s. — Diogène. (Valentia) , — IV e s. — Emilien, v. 360. [Dca Vocontiorum), — III e s. — St Mars, v. 220. Évêchés : Viviers (Vivarium) , — St.-Jean-de- Maurienne (Mauriana), — Darentasia ou Mous- TIERS-EN- Takentaise, siège métropolit. àpartir du fondé au v e siècle, I e — VI e s. év. St Janvier. — Lucien. vin e siècle, fondé, comme é v. au V e s. — St Jacques, 429. — Sion {Sedunum) , IV e s. — St Théodule, v. 380 — Aoste (Augusta-Prœtoria) , — IV e s. — StEustache v. 388 — Embrun, siège métropolitain, (Ebro- dunum) , — IV s.. — St Marcellin, 360. — Apt (Apta Julia), — II e s. — St Auspice. — Gap (Vapincum) , — V e s. — St Démétrius. — S.-Paul-trois- — Châleaux [Augusta Tricastinorum) , — II e s. — St Restitut. — Orange (Arausio), — IV e s. — St Luce, v. 300. — Avignon (Avenio) , — IV e s. — St Ruff. ' — Carpentras Vénasque (Carpentoractum) , et ( Vindasca) ,

— III e s. — St Valentin, v. 280. ■ — Vaison (Vasio) , — IV e s. — St Aubin. — Cavaillon [Cabellio) , — V e s. — St Genialis. — Sisteron (Sistaricum) , — v° s. — Chrysaphius. — Uzès (Ucetia) , — V e s. — Constance, v. 419 Abbayes céléb. -.Dijon, Luxeuil } St-Gall, St-Claude St-Mau "î'ce. Lieux historiques : Luxeuil, abbaye fondée par saint Colomban , au vn e siècle. Êbroïn et saint Léger y furent enfermés en 670 et 675 ; — Besan- çon, capitale d'un des quatre rois Bourguignons; — Dijon, vict. de Clovis sur Gondebaud , 500; — Autun, saint Léger fut évêque de cette ville. Ébroin en fit le siège; reddition et martyre de Saint-Léger, 679; — Lyon, capitale d'un des rois Bourguignons ; — Véseronce, vict. de Clodomir sur les Bourgui- gnons, 524 — Genève, capitale d'un des rois Bour- guignons; — .St-Maurice, abbaye célèbre où Sigis- mond fut pris par Clodomir, 523; — Vienne, capi- tale d'un des rois Bourguignons, prise dans la guerre de Godégisèle contre Gondebaud, son frère ; — Grenoble, vict. d'Ennius Muminolus , patrice de Bourgogne, pour Gontran, sur les Lombards et les Saxons, 575; — Avignon., Clovis y assiégea Gonde- baud, roi de Bourgogne, 500. V. Septimanie, pays compris entre les Cévennes, le Rhône, la mer et les Pyrénées, et qui resta aux Visigoths lorsque Clovis leur eut enlevé l'Aquitaine. C'est le dernier pays que les Visigoths conservèrent, caries Arabes leur ayant ravi l'Espagne, 711 , ne sou- mirent la Septimanie qu'en 7L4. Evêchés : Narbônne, siège métropolitain (Narbo- Martius), fondé auin e Béziers (Bitteris) Nîmes (Nemausus) , Lodève [Luteva) , A g de (Agatha), Maguelone (Magalona) , plus-tard tranf . à Montpellier (Mous Pessulus) , Carcassonne (Carcasso), Mne (Helena) , plus tard à Perpignan (Perpinianum) , siècle. — VI e s. ' — vr 2 s. 1" év. St Paul, 251. — St Aphrodise. — St Félix, v. 400. — St Flour. — St Vénuste. — Boetius, 589. — St Hilaire. — Domnus, 571. Lieux historiques : Narbônne, Nîmes, prises par i par les Burgondes sur l'Empire, puis par les Ostro- les Arabes au vm e s. ; — reprises : Nîmes, par goths sur les Burgondes, puis par les Francs sur les Charles Martel, 735 ; Narbônne, par Pépin le Bref, Ostrogoths; puis par les Arabes, en partie: Dans le 759; — Livia où fut pris Abi-Nessah par Abd-el- vm c siècle. Il y avait en Provence un domaine patri- Rhaman, 731. | monial des ducs d'Aquitaine, et des principautés VI. Provence. Cette province fut d'abord conquise indépendantes, comme celle de Mauronte. Évêchés : Digne (Dinia) , fondé au iv e siècle. er éy St Domnin, 265. — Antibes Grasse {Antipolis), plus tard à (Grassa) , 1 _ ) IV e s. - St Armentaire, 400 — Vence ( Vencia) , , — IV e s. — Eusèbe, 374. — Glandève [Glanateva) , — V e s. — Fraterne, 451. — Sene% (Sanitium) , — V e s. — Ursus, 451. — Gemenelium [Cimiers), transf. ensuite à ! - IV" s. Amantius, 381. Nice " (Nicœa), 1 - V e s. — Arles, siège métropolit. (Arelate), — II e s. — St Trophime. — ^ Marseille (Massilia) , — II e s. — St Lazare. — Toulon ( Telomarlius) , — V e s. — Honoré, 451. — Aix, siège métropolit. (Aqux- Sextiœ) , — 1 er s. — St Maximin. — Ries (Reii) , — V e s. — St Prosper, v. 400. — Fréjus (Forum JuVii), — IV e s. — Acceptus, v. 374. Abbayes céléb.

St-Victor

(Marseille) , île Lérins. Lieux historiques : Arles, où Clovis fut battu I sur Ambessah, 726; — Riez, vict. d'Ennius Mum- parlbbas, général de Théodoric, 508; victoire d'Eudes | molus sur lés Lombards et les Saxons, 570. Hors de l'empire franc, il faut citer I'Armorique ou la Bretagne qui fut un instant tributaire de Clovis sous Budic, 502; mais qui conserva son indépendance politique pendant toute la période mérovingienne. Évêchës: Rennes, (Redones). fondéauv e s. I" év. Febediolus, v. 440. — St Corentin, v. 400- — St Paterne, v. 465. — St Paul Aurélien, v. (St-Pauli Leonensis civ.) , — vi e s. 550. [Alecta) ou (St-Malo, Sti | _ „ _ st MaHni1 _ ,-n" Macloviiciv.), VI s< bt Maclou, v, 550. Rennes , Quimper Vannes St-Pol-de- Léon Aleth {Redones). fondé au v e s. (Corisopitum) , — V e s. (Venetes), — V e s. CARTE N° 25. LA GAULE MÉROVINGIENNE A QUATRE ÉPOQUES : 511, 567, 528, 71*. Sources : Grégoire de Tours, Frédégaire, Aug. Thierry, Fauriel. Ces quatre cartes représentent les partages et l'étendue politique de chaque État aux quatre épo- ques principales de la période mérovingienne. § I. La Gaule franque en 511 fait connaître, d'après Grégoire de Tours et les travaux modernes, surtout d'après ceux de MM. Thierry et Fauriel, la part qui avait été attribuée après la mort de Clovis, à chacun de ses fils : Thienï, roi d'Austrasie ; Clo- domir, roi d'Orléans; Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de Soissons. Le seul dont les États fus- sent compactes et non divisés est Clcdomir. La pos- session de l'Auvergne avait été concédée à Thierri qui avait dirigé la guerre dans ce pays du vivant de son père; le roi de Paris avait eu Bordeaux et toute l'Aquitaine maritime avec le cours de la Ga- ronne; le roi de Soissons reçut les terres du Poi- tou, du Limousin et de la Marche. — Le roy. de Bourgogne n'était pas encore conquis et n'avait été que tributaire sous Clovis, 500. La Septimanie ap- partenait aux Visigoths d'Espagne, et la Provence, aux Ostrogoths d'Italie. La Bretagne était seulement tributaire depuis 502. § II. Royaumes francs en 567. Des quatre fils de Clovis, Clodomir était mort le premier, en 524. Ses États avaient été partagés entre ses trois frères et, de ses deux fils, l'unfut massacré, l'autre tonsuré. Thierri avait achevé la conquête de la Bourgogne en 534 et l'avait ajoutée à ses États ; mais il était mort cette même année. Son fils Theodobert, puis son petit fils Théodebald en héritèrent. La mort de es dernier, arrivée en 555, livra le royaume d 'Au strasie avec ses dépendances à ses deux grands oncles, Childebert roi de Paris, et Clotaire roi de Soissons. Childebert ne lui survécut que 3 ans, et mourut sans enfants. Clotaire se trouva donc, en 558, le seul héritier de tout l'empire franc ; c'était la restaura- tion de la monarchie de Clovis avec la Bourgogne de plus qu'à la mort du fondateur. Mais Clotaire mourut en 561 et la Gaule fut partagée de nou- veau entre ses quatre fils ; ce partage ne s'effectua pas tout à fait dans les mêmes conditions qu'en 511. Cariherteut le royaume de Paris et une partie du littoral Aquitain , y compris Bordeaux. Gontran eut le royaume d'Orléans et de Bourgogne, Chil- péric eut le royaume de Soissons tel que l'avait possédé, en 511, Clotaire I er ; mais, en Aquitaine, on ne lui attribua que le comté d'Albi. Sigebert, le dernier, eut l'Austrasie, avec Metz pour capitale, et l'Auvergne; mais ce partage ne subsista que jus- qu'en 567, époque de la mort de Caribert qui ne laissa point de postérité et dont les États furent alors partagés entre ses trois frères de la manière qui est indiquée sur notre carte n° 2. On remarquera que les Visigoths sont toujours maîtres de la Sep- timanie. § III. L'empire franc a la mort de Dagobert I. 638. Le partage que nous venons d'indiquer subsista quelque temps. La mort de Sigebert, 575, n'y changea rien, son fils Childebert II lui succéda et Chilpéric, roi de Neustrie (Paris et Soissons réunis), rentra en possession des domain s dont son frère Sigebert l'avait dépouillé. Il mourut en 584 et son fils mineur, Clotaire II, lui ayant succédé sous la tutelle de sa mère Frédégonde et de Landry, maire du palais., il y eut un soulèvement dans le sud et les domaines d'Albi échappèrent au royaume de Neustrie par suite de la révolte de Didier et de la conspiration de Gondowald, 585. Au traité d'Andelot, 587, Gontran, qui n'avait pas de postérité, reconnut pour son héritier unique, son neveu Childebert II , roi de Metz, au détriment de Clotaire II. Gontran mourut en 593 et Childebert II fut en effet roi de toute l'Austrasie, de la Bourgogne, du royaume d'Orléans et d'une partie de l'Aquitaine, tandis que Clotaire II, n'avait que la Neustrie, réduite aux an- ciens domaines des royaumes de Paris et de Soissons dans le Nord. Mais Childebert II étant mort 3 ans après son oncle Gontran, 596, ses vastes États furent partagés entre ses deux fils Theodebert II qui eut l'Austrasie et Tbierri II qui eut Orléans et la Bour- gogne. Thierri, dans une guerre, d'abord malheu- reuse 598, puis très-productive pour lui, enleva à Clotaire II, roi de Neustrie, tous ses domaines sauf le petit pays compris entre la Somme, la Seine, l'Oise, et la mer, ainsi que l'a bien circonscrit M. Fauriel. Tel fut le résultat de la bataille de Dor- meille, 600. Thierri II, après avoir battu et ruiné son frère Theodebert II, fut un instant maître de pres- que tout l'empire franc 612, mais ce succès fut suivi de sa mort, 613, de celle de son héritier et de l'occupation de toute la Gaule franque par celui, qui naguère, n'avait qu'un lambeau de la succes- sion de Chilpéric. Clotaire II, en 613, rétablit pour la 2 e fois l'unité monarchique de Clovis. Il légua cet empire à Dagobert I son fils, en 628. Ce dernier l'affermit et l'étendit , mais, du côté de l'Orient, les Austrasiens commencèrent à être gouvernés par une aristocratie indépendante qui plaçait à sa tête un maire. C'est l'étendue de l'empire franc sous Da- gobert I, avec ses divisions en nationalités diverses, que représente notre carte n° 3. § IV. Les états francs a la mort de Pépin d'Héristal, 714. Après la mort de Dagobert, en 628, de nouveaux partages eurent lieu; il laissait 2 fils: Clovis II et Sigebert II (III) : Neustrie et Austrasie , ou mieux Occident et Orient. A la suite des révo- volutions qui agitèrent la famille de Clovis et l'em- pire franc pendant le vn e siècle, la noblesse Aus- trasienne et la maison d'Héristal qui la dirigeait prirent une importance considérable; un instant tenu en respect par la fermeté du maire neustrien Ëbroin, elles triomphèrent, après sa mort, à Testry, 687, et les conséquences de cette journée furent la prédominence des hommes du Rhin sur les franco-

PL. 24 GAULE MÉROVINGIENNE


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PL. 25 LA GAULE FRANQUE L'EMPIRE FRANC ROYAUMES FRANCS ÉTATS FRANCS

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