Astronomie populaire (Arago)/XXXIII/40

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 717-718).

CHAPITRE XL

fêtes juives


Les Hébreux avant leur sortie d’Égypte commençaient, selon Daunou, l’année vers l’équinoxe d’automne ; échappés de l’Égypte vers l’équinoxe du printemps, au mois hébraïque nisan, ils en firent le commencement de leur année religieuse, en continuant de partir, pour les affaires civiles, du mois thisri, qui répondait à peu près au mois égyptien thoth, autant qu’un mois lunaire peut coïncider avec un mois solaire.

Les trois principales fêtes des Juifs, la Pâque, la Pentecôte et les Tabernacles, ont été instituées pour perpétuer les souvenirs de la sortie d’Égypte, de la publication de la loi et de l’établissement dans la terre promise. Le premier jour de la Pâque doit se rapprocher de l’équinoxe du printemps, ne le précéder jamais, ne jamais coïncider avec un des trois jours que nous appelons dimanche, mercredi ou vendredi, et en outre tomber toujours le 15 nisan. Les mois lunaires alternatifs de 29 et de 30 jours devant ramener nécessairement le 1er  nisan à une époque telle que le 15 arrive avant l’équinoxe du printemps, on recule ou avance le commencement de l’année à l’aide du mois intercalaire. La fête de la Pentecôte, qui tombe constamment 50 jours après le premier jour de la Pâque, exige les prémices de la moisson du froment. La fête des Tabernacles, fixée au 15 thisri, arrive après la vendange et la récolte des olives. On comprend combien de telles exigences ont dû apporter de complication dans le calendrier juif, qui compte, outre les trois fêtes dont nous venons de parler, d’abord tous les sabbats ou septièmes jours, puis au 17 thamus, un jeûne à cause de la prise de Jérusalem ; au 2 thisri, la fête des Trompettes ; au 25 casleu, celle des Lumières, etc.