Astronomie populaire (Arago)/XXX/01

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 477-479).

CHAPITRE PREMIER

aspect d’uranus — son mouvement par rapport au soleil


La planète Uranus a été nommée aussi à l’origine Georgium sidus, puis Herschel, du nom de l’auteur de sa découverte. La date de cette découverte est le 13 mars 1781.

On représente Uranus par le signe dans lequel se trouve un globe surmonté de la première lettre du nom de l’illustre astronome de Slough.

Le mouvement d’Uranus est direct ou dirigé de l’occident à l’orient, pendant la plus grande partie de l’année. On reconnaît aisément qu’il est stationnaire quelque temps avant l’opposition et quelque temps après, et que sa marche est rétrograde dans l’intervalle. C’est le jour de l’opposition que sa vitesse rétrograde atteint son maximum. L’arc total de rétrogradation compris entre la station annuelle qui précède l’opposition et la station annuelle qui la suit, est de 3° 45′. La durée de la révolution synodique de la planète, ou le temps qui s’écoule entre deux conjonctions, est de 369 jours.

Uranus présente donc dans son mouvement des phénomènes analogues à ceux que nous avions observés en étudiant les planètes plus anciennement connues, Mars, Jupiter et Saturne.

La lumière d’Uranus le ferait ranger parmi les étoiles de sixième grandeur ; aussi l’aperçoit-on quelquefois à l’œil nu.

On ne voit sur le disque d’Uranus aucune trace de phases.

Le temps de la révolution sidérale de la planète est, en temps moyen, de 30 686j,8, ou d’environ 84 de nos années. Sa distance moyenne au Soleil est 19,18 fois plus grande que le rayon vecteur de la Terre, ou égale à 730 millions de lieues de 4 kilomètres. Le plan de l’orbite est incliné sur l’écliptique de 46′ 28″. L’excentricité de la courbe décrite par Uranus est de 0,47. La distance du périhélie au Soleil est de 18,28, et celle de l’aphélie de 20,08, la distance moyenne du Soleil à la Terre étant 1.

La longitude du périhélie est de 167° 30′ 24″ ; celle du nœud ascendant de 72° 59′ 21″ ; la longitude moyenne de l’époque (1er  janvier 1800) est de 173° 30′ 37″.

La force éclairante et calorifique du Soleil étant représentée par 1 à la surface de la Terre, n’est plus à la surface d’Uranus que de 0,003. En d’autres termes, la lumière et la chaleur du Soleil arrivent à Uranus avec une intensité égale à , l’intensité à la surface de la Terre étant 1.

D’après M. Bouvard, la masse d’Uranus serait  ; suivant M. Lamont elle est , celle du Soleil étant 1. La densité de la planète est 0,18, celle de la Terre étant 1, et la pesanteur à sa surface est 1,05, comparée également à la valeur de la pesanteur à la surface de la Terre prise pour unité.