Astronomie populaire (Arago)/XXV/05

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 148-149).

CHAPITRE V

vesta


La planète Vesta a été découverte par Olbers, à Brême, le 29 mars 1807. Les astronomes la représentent par les signes ⚶ ou ④.

Le plan de son orbite est incliné de 7° 8′ 16″ sur celui de l’écliptique.

La durée de sa révolution sidérale est de 1 324j,77, et son moyen mouvement diurne, de 978″,28.

La distance moyenne au Soleil est de 2,361 ; celle du périhélie, de 2,149 ; celle de l’aphélie, de 2,574. L’excentricité est représentée par 0,090.

La longitude du périhélie est de 250° 46′ 29″ ; celle du nœud ascendant, de 103° 22′ 5″ ; celle de l’époque (17 décembre 1856), de 84° 44′ 29″.

Semblable à une étoile de cinquième à sixième grandeur, Vesta est visible à l’œil nu quand le ciel est serein. Schrœter l’a ainsi aperçue plusieurs fois. Sa lumière est plus intense, plus pure, plus blanche que celle de Cérès, Pallas et Junon. M. Hind dit que la lumière de Vesta est d’un jaune pâle.

On ne voit autour de la planète aucune apparence de nébulosité, aucun indice appréciable d’une atmosphère.

Le diamètre angulaire fut trouvé par Schrœter de 0″,488 ; mais ne connaissant pas la distance à laquelle se rapporte cette mesure, je ne puis la réduire en lieues kilométriques ; d’après M. Mædler, le diamètre réel est de 122 lieues.

En mai 1807, environ deux mois après l’opposition, Herschel trouva que le diamètre de Vesta, qui se montrait dans le télescope entièrement dégagée de toute apparence nébuleuse ou atmosphérique, n’était que la dixième partie de celui d’Uranus.