Astronomie populaire (Arago)/XI/13

GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 513-514).

CHAPITRE XIII

les grandes taches lumineuses n’ont point de forme régulière


Les formes des très-grandes nébuleuses diffuses ne paraissent pas susceptibles de définition ; elles n’ont aucune régularité. Il en existe à contours rectilignes, curvilignes, mixtilignes. Certaines taches se terminent nettement, brusquement, vivement d’un côté, tandis que sur le côté opposé elles se fondent dans la lumière du ciel, par une dégradation insensible. Il en est qui projettent au loin de très-longs bras ; il en existe dans l’intérieur desquelles s’observent de grands espaces obscurs. Toutes les figures fantastiques qu’affectent des nuages emportés, tourmentés par des vents violents et souvent contraires, se trouvent dans le firmament des nébuleuses diffuses.

Les nébuleuses diffuses à formes arrondies n’ont pas, comparées aux autres, de grandes dimensions. Quelquefois, et cette circonstance paraît très-digne d’attention, il existe entre deux de ces nébuleuses rondes, bien distinctes, bien circonscrites, un très-mince filet de nébulosité qui rattache leurs circonférences ; on dirait une sorte d’indice, de témoin visible de leur origine commune.