Anthologie néo-romantique/La Complainte de Rutebœuf
Librairie Léon Vanier, éditeur ; A. Messein, succr, (p. 110-111).
LA COMPLAINTE DE RUTEBŒUF
Hélas ! qu’êtes-vous devenues,
Têtes chères que j’ai connues ?…
Mon Dieu ! Vous m’avez tant charmé !
J’ai tant aimé !
Ils sont partis pendant l’orage,
Un jour que le vent soufflait fort ;
Jamais ne revis leur visage.
Leur cœur est mort !
Ce sont amis que vent emporte :
Et le seul jour que je les vis.
Le vent qui soufflait dans ma porte
Me les a pris.