Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Man-yo-siou/La demeure du mikado
り | の | も | せ | か | お |
せ | う | の | ば | み | ほ |
る | へ | い | あ | に | き |
か | に | か | ま | し | み |
も | い | づ | ぐ | ま | は |
ほ | ち |
Oho-kimi-wa kami-ni si-maseba ama-gumo-no
Ikadzŭtsi-no uye-ni ivori seru ka mo[1].
e seigneur suprême (le mikado), puisqu’il est (au rang) des dieux, a sa demeure au haut du (mont sacré du) Tonnerre, dans les nuages du ciel.
Cette pièce a été composée par Kaki-no Moto-no A-son Hito-maro, à l’occasion d’une visite du mikado du Japon à sa résidence sur la montagne sacrée d’Ikadzŭtsi « le Tonnerre ». On croit que le mikado dont il est ici question était l’impératrice Dzi-tô Ten-ô, qui régna de 690 à 696 de notre ère.
Le titre oho-kimi, littéralement « le grand seigneur », était à l’origine employé exclusivement pour désigner le mikado et les princes impériaux. Par la suite, ce titre a été employé également pour le syô-goun (tai-koun).
Ama-gumo « les nuages du ciel », est une de ces expressions imagées que les poëtes japonais emploient pour lier les deux vers de leurs distiques et pour préparer l’esprit à l’idée qui doit en compléter le sens.
- ↑ Man-yô-siû ryak-kaï, vol. III, part. i, fo 1 ; Si-ka-zen-yô, p. 8.