Annuaire des Deux Mondes, 1851

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Annuaire des Deux Mondes – Histoire générale des divers états



Histoire politique – Relations internationales et diplomatie – Administration, commerce et finances – Presse périodique et littérature
1849-1850
Un grand volume in-8° de près de 1000 pages, avec Portraits gravés sur acier

Ce Recueil d’histoire contemporaine, qui viendra, à côté de la Revue des Deux Mondes, étendre encore le champ de ses études et de ses recherches, - ajouter aussi un nouvel élément d’utilité réelle et pratique à ses travaux, - paraîtra dans les premiers jours de juillet prochain. On pourra se convaincre alors de l’importance et de la nouveauté de cette publication, en lisant l’histoire générale de l’année 1850 et en compulsant le faisceau de documens et de faits si divers recueillis, dans ce volume, qui ne fera pas moins de mille pages grand in-8°, format de la Revue.

En assumant cette tache nouvelle, la direction de la Revue n’ignorait pas les difficultés de tout genre qu’elle avait à vaincre pour arriver à un résultat conforme à ses désirs, Le public, qui pénètre peu d’habitude dans ces difficultés, a pu s’étonne peut-être que nous ayons mis quelque lenteur dans la réalisation de nos projets; mais nous espérons que l’oeuvre que nous allons publier, en donnant la mesure, de nos efforts, portera avec elle l’explication de cette lenteur. Le retard était presque inévitable la première année de cette publication; il a été d’ailleurs mis à profit pour en agrandir et en améliorer le plan, et maintenant que notre cadre est bien déterminé, nous croyons pouvoir donner l’assurance qu’a l’avenir notre Annuaire’‘historique paraîtra beaucoup plus tôt chaque année.

Si l’on songe que l’Annuaire embrasse tous les pays qui ont un rôle actif dans le monde, l’Europe d’abord avec les colonies des diverses puissances, l’Amérique dur Nord l’Amérique du Sud, l’Inde, etc, que l’histoire politique se mêle à l’histoire littéraire, l’étude de tous les faits diplomatiques à l’étude du développement commercial de chaque. pays, le tout se déroulant sous les yeux du lecteur dans un ensemble clair et méthodique, on comprendra facilement, aux proportions que nous avons voulu donner à notre travail, les efforts qu’il nous a coûtés, et la nécessité où nous nous sommes trouvés d’appeler le temps à notre aide. Pour entrer notamment sans obscurités dans l’histoire de 1850 et des années qui suivront, il nous fallait d’abord présenter un tableau des grandes questions qui s’agitent aujourd’hui en Europe. Ici nous trouvions un point de départ naturel dans l’ère nouvelle ouverte par les révolutions de 1848. Pour d’autres pays hors de l’Europe, il était nécessaire de remonter plus haut souvent, afin de mieux faire saisir le caractère de leur histoire, le sens de leur développement intérieur, la nature des problèmes qui s’y débattent au point de vue politique, international comme au point de vue commercial et industriel. C’est à dire que nous n’avons reculé ni devant l’étendue, ni devant les détails immenses de notre tâche. Une de nos préoccupations incessantes a été de nous appuyer principalement sur des documens certains, authentiques, et la réunion de tous ces documens se rapportant aux divers ordres de faits que nous voulions embrasser n’a pas été la partie la moins difficile de l’entreprise. Nous avons été assez heureux d’ailleurs pour trouver le plus bienveillant concours dans les hommes de tous les pays les mieux placés pour nous rapprocher des sources officielles. Des points les plus divers, des représentans de chaque nation, il nous est arrivé des renseignemens et des détails précieux qui nous ont été d’un grand secours : nous saisissons cette occasion pour remercier ces honorables personnages de leur bienveillance et de leur concours, et nous les prions de nous les continuer pour l’année 1851.

Dans ces conditions, l’Annuaire a pris naturellement une extension plus grande même que nous ne l’avions supposé. Comme on le voit, si nos lecteurs ont attendu, ils trouveront une compensation dans l’accroissement que nous avons donné à notre travail. C’est ainsi que nous avons la confiance d’avoir fait une oeuvre qui pourra servir de guide, dans bien des cas, aux hommes politiques aux publicistes, aux financiers, aux commerçans, à quiconque enfin à l’époque où nous sommes, veut se tenir au courant des mouvemens de toute nature qui se poursuivent dans le monde.

Selon nos promesses, malgré le surcroît considérable de dépenses occasionné par l’extension imprévue de ce Recueil, tous les abonnés annuels de la Revue des Deux Mondes à 50 fr. pour Paris, 56 fr. pour les départemens et 65 fr. pour les pays étrangers à port double recevront l’Annuaire sans autres débours que les frais de transport. Ce volume leur sera délivré au bureau sur la présentation de leur quittance d’abonnement d’un an à la Revue; ceux de nos abonnés annuels qui voudront recevoir l’Annuaire par la poste devront nous adresser les frais de port.

Tout abonné nouveau à la Revue du 1er janvier au 31 décembre 1851, ou du 1er juillet 1851 au 1er juillet 1852, aura droit également à recevoir l’Annuaire.

Les abonnés de semestre et de trimestre qui voudront acquérir l’Annuaire’‘auront enfin une remise de 25 pour 100 sur le prix fixé pour le public.

Le prix fixé pour le public ordinaire en dehors la Revue est de 8 fr, et, si l’on songe que cet Annuaire de mille pages, avec portraits gravés sur acier; est tout-à-fait inédit et contient la matière de cinq volumes, on reconnaîtra peut-être qu’on ne pouvait aller plus loin dans la modération du prix. Ce n’est que par un tirage considérable qu’on peut atteindre à ce bon marché.

L’Annuaire des Deux Mondes sera publié en même temps qu’en France – en Angleterre, en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie en Hollande et en Russie, de sorte que la contrefaçon réfugiée à Bruxelles ne puisse arriver que tardivement sur le marché étranger, si même elle peut contrefaire cette publication. Ce volume est d’ailleurs orné d’un certain nombre de portraits historiques qui ne pourront être contrefaits; en outre la contrefaçon d’un Recueil aussi considérable, en caractère compacte, demandera toujours pour la plus médiocre exécution, même sans les portraits à graver et à tirer, au moins un mois ou six semaines au contrefacteur, qui en tout cas ne pourra livrer qu’une édition incomplète et tronquée. Le chapitre sur la Belgique ne fait guère moins de 50 pages dans l’Annuaire, et les curieux détails qu’il contient sur la contrefaçon étrangère et les contrefacteurs établis en Belgique ne seront pas réimprimés à Bruxelles; nous n’osons pas du moins l’espérer pour l’édification. des lecteurs européens qui reçoivent les éditions frelatées des contrefacteurs [1].

  1. Les contrefacteurs Meline et Cans, que nous venons de faire condamner au tribunal de commerce de Paris, par jugement du 26 mai 1851, sur tous les points et griefs qui leur étaient imputés, n’ont pas craint cependant, depuis six mois; d’annoncer qu’ils contreferaient cet Annuaire en le remaniant, - en le falsifiant, ont-ils voulu dire. Eh bien! qu’ils fassent leur métier; un membre de législature condamné pour avoir violé ses engagemens et comme prenant part à un commerce interlope, c’est déjà une chose par elle-même assez singulière pour nous fournir la satisfaction qui nous convienne le mieux. Il faut d’ailleurs avoir quelque générosité dans l’ame, fût-ce même pour des pirates placés sur les frontières de l’intelligence : laissons donc les contrefacteurs glaner dans notre champ; ne leur demandons que de ne pas falsifier l’oeuvre des autres, même en ce qui les touche, eux et leur triste industrie. N’est-ce pas aussi le moins qu’on doive attendre d’un honorable représentant qui trouve le moyen de cumuler les fonctions du législateur avec les bénéfices du contrefacteur?