Annales de pomologie belge et étrangère/Quëtsche d’Italie

Quëtsche d’Italie.


Cette variété est très-supérieure en volume et en qualité à la précédente ; il serait à désirer qu’on l’introduisit dans les jardins et les vergers où on la rencontre peu jusqu’à présent.

L’arbre, très-fertile, est d’une vigueur moyenne. Ses jeunes rameaux sont d’une nuance violacée qui devient gris-brun, lorsque le bois mûrit.

Les feuilles sont moyennes, ovales, pointues et très-effilées vers le pétiole ; elles sont longues de 9 à 11 centimètres sur 5 à 6 de large. Le pétiole, long de 2 centimètres, est gros, vert-clair et largement canaliculé. On remarque à la base de la feuille deux petites glandes concaves à leur sommet. Les stipules sont grandes et incisées.

Le fruit est plus gros que celui de la Quëtsche commune ; la forme en est ovoïde ; il mesure en longueur 45 à 65 millimètres sur 30 à 45 de diamètre.

L’épiderme est épais, violet-foncé, recouvert d’une fleur bleuâtre, fortement ponctué de gris-roux du côté du soleil, très-peu du côté de l’ombre, où sa couleur est moins foncée.

La couture est superficielle ; le point pistillaire, petit, rond, brun, est placé à fleur du fruit.

La chair est jaune, un peu colorée de rouge autour du noyau ; elle est fondante et succulente ; l’eau en est abondante, sucrée, excellente ; son parfum, tout particulier, est sensible à l’odorat, lorsque le fruit bien mûr séjourne quelque temps dans un appartement. La peau se détache facilement.

Le noyau est petit, ovale-allongé, obtus par les deux bouts et très-aplati ; sa longueur est de 23 millimètres, sur 13 de largeur et 6 d’épaisseur. Les arêtes dorsales sont obtuses et divisées par des sillons peu profonds ; celles du ventre sont crénelées ; le sillon qui les divise est étroit et profond ; la chair s’en détache imparfaitement.

La Quëtsche d’Italie mûrit en septembre et octobre ; elle est très-bonne, soit crue, soit en compote ; on en fait aussi d’excellents pruneaux.