Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Comtesse de Chambord


Poire Comtesse de Chambord

Poire comtesse de Chambord.

Poire comtesse de Chambord.

(Parigot.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Quelques fruits de cette variété nous ont été envoyés en 1855, année de son premier rapport, par M. de Liron d’Airoles, membre correspondant de la Commission royale de Pomologie.

Dans son excellente Notice Pomologique notre collègue écrit, que la Poire comtesse de Chambord provient des pepins du Colmar Nelis, semés en 1847, par M. le président Parigot, de Poitiers. Il ajoute que sa maturité a commencé dans la première quinzaine de novembre 1855 et s’est prolongée jusqu’à la mi-janvier 1856. Les spécimens que nous avons reçus se sont conservés jusque fin de décembre, malgré leur voyage de Nantes en Belgique ; c’est donc une variété tardive qui augmentera la nomenclature encore assez restreinte des fruits de cette saison, et nous sommes heureux de pouvoir la faire figurer dans nos Annales.

Le fruit est moyen, turbiné ; l’épiderme est rude, vert clair, fortement panaché et lavé de roux. Il jaunit à l’époque de la maturité et prend une teinte dorée du côté qui a été exposé aux rayons solaires.

Le pédoncule long de 25 millimètres est grêle, ligneux, brun, un peu arqué, implanté à fleur du fruit, sans solution de continuité, ou placé au sommet d’une petite éminence charnue. Le calice irrégulier occupe une petite cavité arrondie ; ses divisions sont caduques.

La chair est jaunâtre, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, vineuse et bien parfumée, de toute première qualité.

D’après la notice précitée, l’arbre très-vigoureux, s’annoncerait comme devant être très-fertile et serait propre à la pyramide sur franc et sur coignassier, et même au haut-vent.

Les jeunes rameaux sont longs, grêles, droits, striés, garnis à leur base d’épines longues et acérées.

L’épiderme brun-verdâtre du côté de l’ombre, brun-rouge du côté du soleil, est ponctué de nombreuses lenticelles rousses, concaves par leur centre, saillantes par leurs bords, très-irrégulièrement disséminées sur toute sa surface.

Le gemme est assez gros, ovale-arrondi, pointu, brun foncé, lavé de gris, apprimé à sa base, écarté à son sommet.

Les mérithalles sont réguliers, assez longs.

Les feuilles sont petites, ovales, pointues, planes, arquées à partir du pétiole, finement serrettées, vert clair. Ses feuilles secondaires sont étroites, allongées ou lancéolées pointues.

Le pétiole long de 2 à 4 centimètres est grêle canaliculé, vert clair lavé de rouge.

Les stipules sont linéaires.

Alexandre Bivort.