Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Beurré Dumont
Beurré Dumont.
Cette variété a été trouvée de semis par le sieur Joseph Dumont, jardinier au château de M. le baron de Joigny, à Esquelines près de Pecq (Hainaut) ; sa première production a eu lieu en 1833.
Le fruit est gros, bosselé, souvent irrégulier dans sa forme, qui est ordinairement ovale arrondie. L’épiderme, vert clair, panaché de gris roux, parfois presque entièrement ombré de même couleur, prend une teinte dorée, et se colore de rouge orangé du côté du soleil, à l’époque de la maturité ; il est en outre parsemé de points gris-noirs, en partie saillants. Le pédoncule, long de 15 à 20 millimètres, est gros, charnu, brun ; il est placé de côté à fleur du fruit ou dans un léger enfoncement. Le calice, couronné, souvent irrégulier, occupe une cavité peu profonde ; ses divisions sont raides, dressées, noires. La chair est blanche, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, d’un parfum des plus agréables.
Cette belle et excellente poire mûrit vers la fin d’octobre.
L’arbre est assez vigoureux et fertile ; ses branches à fruits sont grosses, longues, gris brun.
Les supports sont très-gros, gris, ridés à leur base, fortement renflés, longs, brun lavé de gris à leur sommet.
Le bouton à fleur est petit, conique, pointu, brun clair ombré de brun foncé et lavé de gris cendré.
Les jeunes rameaux sont gros, longs, droits, striés, renflés au sommet ; l’épiderme, brun-noisette, rougeâtre du côté du soleil, est ponctué de quelques petites lenticelles rouges peu visibles.
Le gemme est petit, triangulaire, pointu, brun-noir, fortement apprimé ou légèrement écarté à son sommet.
Les mérithalles sont courts et inégaux.
Les feuilles sont assez grandes, ovales, aiguës, entières, vert clair, à bords légèrement relevés ; elles sont supportées par des pétioles longs de 3 à 4 centimètres, gros, canaliculés, vert jaunâtre.
Les feuilles secondaires sont petites, étroites, lancéolées, pointues, entières, planes, supportées par des pétioles longs de 1 à 2 centimètres, plus grêles, plus aplatis et plus largement canaliculés que les précédents.
Les stipules sont filiformes.