Annales de pomologie belge et étrangère/Muscat de Lierval



Muscat de Lierval.

Muscat de Lierval.


Ce raisin figurait dans un envoi de quarante-huit variétés plus ou moins nouvelles, adressées à la Commission de Pomologie, en 1859, par MM. Robert et Moreau, d’Angers, successeurs de notre collègue M. Vibert. La plupart de ces variétés provenaient des semis de cette maison, et la Commission, après les avoir examiné avec toute l’attention que méritait l’importance de cette collection, fit un choix parmi les plus précoces de ces fruits, dans le but de les introduire et d’en essayer la culture en Belgique.

Le Muscat de Lierval fit partie de cette introduction, et produisit, pour la première fois à Namur, en 1860, cette année si froide et pluvieuse, cependant, nous constations, dès le 15 septembre, une maturité complète, et dès lors on pût considérer ce raisin comme étant cultivable sous notre climat. D’après le catalogue des obtenteurs, il mûrit à Angers du 15 au 20 août.

La grappe est d’un volume moyen, peu serrée ; les baies sont rondes, noires, recouvertes d’une fleur bleuâtre, leur goût est très-sucré, légèrement musqué, de toute première qualité.

Cette vigne est peu vigoureuse ; ses sarments sont grêles, brun jaunâtre, finement canellés ; la distance entre les nœuds ou bourres varie depuis 5 jusqu’à 10 centimètres.

Les feuilles très-petites, ont à peine 7 à 8 centimètres de haut sur 8 à 10 centimètres de large. Le plus grand nombre n’atteint pas même cette dimension. Leurs cinq lobes sont très-tranchés et finement dentés. Les deux faces sont lisses ; leurs nervures nettement accusées et rosées ainsi que le pétiole qui a 8 centimètres de longueur.

A. Royer.