Amours et priapées/III. Volupté

Amours et priapéesPoulet-Malassis (p. 61-62).


III

VOLUPTÉ


Léona l’entoura de ses jambes, baisa
Ses yeux, sa chevelure et sa langue vermeille.
La vierge, dont le cœur en souriant s’éveille,
À ces souffles de feu par degrés s’embrasa.

Suçant les boutons durs de sa gorge pointue,
La louve sur son corps promenait tous ses doigts ;
On eût dit qu’elle avait vingt lèvres à la fois…
Aline se pâmait à ce jeu qui la tue.


— « Ouvre ta cuisse blanche et ronde, mon enfant ;
Ton clitoris, blotti dans sa toison dorée,
Veut les tendres fureurs d’un baiser triomphant ! »

Ivre de volupté, mais non désaltérée,
Léona savourant son virginal trésor,
À la coupe d’amour, le soir, buvait encor.