Air (Des Houlières)

Idylles, d’Antoinette Deshoulières, Texte établi par H. BlanvaletLibrairie allemande de J. Kessmann (p. 29-30).




AIR.


L’aimable Printemps fait naître
Autant d’amours que de fleurs ;
Tremblez, tremblez, jeunes cœurs.
Dès qu’il commence à paroître
Il fait cesser les froideurs ;
Mais ce qu’il a de douceurs
Vous coûtera cher, peut-être.
Tremblez, tremblez, jeunes cœurs,
L’aimable Printemps fait naître
Autant d’amours que de fleurs.





AIR.


Aimables habitans de ce naissant feuillage,
Qui semble fait exprès pour cacher vos amours ;
Rossignols, dont le doux ramage
Aux douceurs du sommeil m’arrache tous les jours,
Que votre chant est tendre !
Est-il quelques ennuis qu’il ne puisse charmer ?
Mais, hélas ! n’est-il point dangereux de l’entendre
Quand on ne veut plus rien aimer ?