7e Congrès d'hygiène sociale, Roubaix, 1911/Les bains-douches à la campagne
Nous passons au rapport de M. Cazalet sur les Bains-douches à la campagne. M. Cazalet étant absent, M. Cayrel veut bien le remplacer.
M. Cayrel. — C’est, à l’hygiène de l’habitation que se rattache la communication de M. Cazalet. Elle a pour but le développement des bains-douches à la campagne.
Pour la première fois une cabine de bain-douche a figuré dans une commune rurale, à 15 kilomètres de Bordeaux, et cet exemple est intéressant à la fois par les résultats obtenus et aussi parce qu’il présente un exemple remarquable de cette entente entre l’initiative privée et communale, et aussi par l’intervention éducative de l’instituteur en matière d’hygiène corporelle.
Les propriétaires de la commune de Taillan ont eu l’idée de fournir l’appareil des bains-douches, la commune a fourni le local, l’eau et le bois nécessaires. L’appareil a fonctionné à partir de la fin de 1910, et tout d’abord c’est sur l’instigation de l’instituteur et de sa femme que la population scolaire de la commune a profité de ces bains et en a pris l’habitude. Mais la belle saison arrivée au mois de juin dernier, la contagion a gagné les adultes, ce sont les parents des enfants, convertis par le bien qu’ils entendaient dire de ces bains-douches, qui sont venus en foule solliciter leur admission dans la cabine communale, et il a été distribué en juillet 420 bains-douches pour une population qui n’est pas très considérable.
La communication de M. Cazalet se termine par le vœu suivant :
« Il est ardemment désirable, dans l’intérêt de la santé publique, que des bains-douches chauffés au bois s’installent partout à la campagne, ainsi qu’il a été fait dans la commune du Taillan (Gironde), et permettent ainsi le développement de l’hygiène corporelle. »
(Adopté.)