Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Elle a pu me bannir
LXVI[1]
Elle a pu me bannir ! imprudente et sans foi,
Aux bras d’un autre amant elle a fui loin de moi !
Il la quitte aujourd’hui. Comme elle il est volage.
Elle apprend à son tour à gémir d’un outrage,
Et sans doute en pleurant se ressouvient, hélas !
D’un qui l’aima toujours et ne l’outrageait pas.
- ↑ Éd. G. de Chénier.