Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 1 (p. 92).

XXIX[1]


TIRÉ DE THOMSON


Ah ! prends un cœur humain, laboureur trop avide,
Lorsque d’un pas tremblant l’indigence timide
De tes larges moissons vient, le regard confus,
Recueillir après toi les restes superflus.
Souviens-toi que Cybèle est la mère commune.
Laisse la probité que trahit la fortune,
Comme l’oiseau du ciel, se nourrir à tes pieds
De quelques grains épars sur la terre oubliés.

  1. Édition 1819.