Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 2 (p. 330-331).


VII[1]

SUR LE MARQUIS DE VILLETTE


… Et pour vous montrer que l’on peut suivre ce parallèle, jusque dans les minuties les plus imperceptibles, quand on lit dans les journaux des lettres signées Charles Villette[2], où l’on voit ce petit homme qui babille et remue sans cesse afin qu’on l’aperçoive, et qui se travaille à paraître avoir de l’esprit aux dépens de quiconque n’est pas en faveur à la cour des Jacques, ne faut-il pas être frappé d’un aveuglement profond pour méconnaître dans ce personnage le bouffon en titre dont les gambades faisaient rire les anciennes cours féodales, et qu’on appelait le fou du roi ?

  1. Publié dans l’édition de 1840.
  2. Le marquis de Villette, un ci-devant grand seigneur, devenu le plus pétulant des Jacobins.