Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 1 (p. 87).

XXI[1]


Il faut en finir une[2] ainsi :

Voilà ce que chantait aux naïades prochaines
Ma Muse jeune et fraîche, amante des fontaines,
Assise au fond d’un antre aux nymphes consacré,
D’acanthe et d’aubépine et de lierre entouré.
L’Amour, qui l’écoutait caché dans le feuillage,
Sortit, la salua Sirène du bocage.
Ses blonds cheveux flottants par lui furent pressés
D’hyacinthe et de myrte en couronne tressés :
« Car ta voix, lui dit-il, est douce à mon oreille
Autant que le cytise à la mielleuse abeille. »

  1. Édition 1833.
  2. Une bucolique, une idylle.