Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 1 (p. 74).


XII[1]

A F. DE PANGE[2]


De Pange, c’est vers toi qu’à l’heure du réveil
Court cette jeune idylle au teint frais et vermeil.
Va trouver mon ami, va, ma fille nouvelle,
Lui disais-je. Aussitôt, pour te paraître belle,
L’eau pure a ranimé son front, ses yeux brillants
D’une étroite ceinture elle a pressé ses flancs,
Et des fleurs sur son sein, et des fleurs sur sa tête,
Et sa flûte à la main, sa flûte qui s’apprête
À défier un jour les pipeaux de Segrais,
Seuls connus parmi nous aux nymphes des forêts.

  1. Édition 1819.
  2. Le poëte a indiqué qu’il avait l’intention de terminer une idylle (il ne dit pas laquelle) par les vers à F. de Pange que nous plaçons ici. Les précédents éditeurs, sauf M. G. de Chénier, les ont rattachés arbitrairement, mais sans inconvénient d’ailleurs, à la pièce d’Hylas.