Œuvres d’histoire naturelle de Goethe/Le Kammerberg près d’Eger

Traduction par Charles Martins.
A. Cherbuliez et Cie (p. 386-397).

LE KAMMERBERG

PRÈS D’EGER.

(1808.)

Le Kammerbühl ou Kammerberg a reçu son nom d’une forêt voisine près de laquelle est un groupe de plusieurs maisons, qui se nomme la Chambre (die Kammer). On voit ce monticule à droite de la route qui conduit de Franzenbrunn à Eger. Il est distant du chemin d’une demi-lieue environ, et on le reconnaît à un petit pavillon de plaisance situé à mi-côte. Les roches qui composent ce monticule sont-elles volcaniques ou pseudo-volcaniques ? telle est la question qui le rend digne de tout l’intérêt des observateurs.

Mon mémoire devait être accompagné d’un dessin et d’une collection de roches. Car si l’on peut exprimer bien des choses avec des mots, il est cependant toujours bon, quand il s’agit des productions de la nature, d’avoir sous les yeux les objets eux-mêmes ou un dessin qui les représente, parce que le lecteur se familiarise plus vite avec les objets dont il est question. Quoique privé de ces deux ressources, je n’hésite pas à publier ce mémoire. Il est aussi fort avantageux d’avoir eu des prédécesseurs, et je compte mettre à profit la notice publiée par M. de Born. On observe avec plus d’attention, quand il s’agit de voir ce que d’autres ont vu, et c’est déjà beaucoup d’envisager le même objet sous un autre aspect. Quant aux opinions, aux idées, on ne tombe jamais d’accord sur des sujets de ce genre.

Beaucoup de naturalistes visitent tous les ans ces contrées ; ils montent sur cette colline, et avec peu de peine, ils pourront rassembler, notre catalogue à la main, une collection plus complète que la nôtre. Nous leur recommandons spécialement les roches comprises entre les nos 11 et 14, elles sont rarement bien caractérisées ; mais le hasard favorise souvent le géologiste passionné.

Si l’on considère la Bohême comme une grande vallée dont les eaux s’écoulent près d’Aussig, on peut regarder le district d’Eger comme une plus petite vallée dont les eaux s’échappent par la rivière du même nom. En examinant avec attention le district dont il est ici question, on se persuadera facilement que le terrain actuellement occupé par le grand marais de Franzenbrunn, était autrefois un lac entouré de coteaux et de montagnes. Le sol n’est pas encore tout-à-fait desséché : il se compose d’une couche de tourbe remplie d’alcali minéral et d’autres principes chimiques ; ceux-ci donnent lieu au dégagement des divers gaz qui minéralisent les sources dont la Bohême abonde, et ils produisent encore d’autres phénomènes du même genre.

Les collines et les montagnes qui environnent ce marais sont primitives. Près de l’ermitage de Lichtenstein, on trouve du granit renfermant de grands cristaux de feldspath, semblables à ceux de Carlsbad : dans le voisinage de Hohehaeusel, il est à grains fins et sert de pierre à bâtir. Près de Rossereit, on voit des gneiss : quant au schiste micacé, qui nous intéresse plus particulièrement, il domine dans l’éminence qui sépare la vallée de l’Eger du marais de Franzenbrunn. Le sol labourable est formé par cette roche décomposée qui présente partout des débris de quarz. La caverne derrière Dresenhof est ouverte dans le schiste micacé.

C’est sur l’éminence dont nous venons de parler qu’est situé le Kammerberg, seul, isolé, vu de toutes parts : assez élevé par lui-même, il l’est encore plus par sa position. Si l’on se transporte dans le pavillon qui avoisine son sommet, on se voit entouré d’un cercle de collines et de montagnes plus ou moins hautes. Au nord-est, on remarque les beaux édifices de Franzenbrunn ; adroite, au delà d’un paysage parsemé de maisons et embelli par la culture, le Fichtelberg de la Saxe et les montagnes de Carlsbad ; plus près, les tours brillantes de Maria-Culm et la petite ville de Kœnigswart, où le marais se déverse dans l’Eger ; derrière la ville est la montagne de Kœnigswart, plus loin, vers l’ouest, le Tillberg, où le schiste micacé contient des grenats. La ville d’Eger et la rivière du même nom restent cachées par les mouvements du terrain. De l’autre côté de la vallée, est le couvent de Sancta-Anna ; on y cultive des céréales magnifiques dans le schiste micacé en décomposition ; puis vient une montagne couverte bois où se cache un ermitage, et dans le lointain, on découvre les montagnes de Bayreuth et celles nommées Wunsiedler Berge. Plus près du spectateur s’élève le château de Hohberg, tout-à-fait au couchant le Kappelberg, couvert de bourgs et de châteaux, jusqu’à ce que l’on soit revenu par les villages de Ober-Lohma et Unter-Lohma à Franzenbrunnen notre point de départ.

La colline sur laquelle se trouve le spectateur est allongée du nord-est au sud-ouest ; elle se confond insensiblement avec la vallée, excepté du côté de l’ouest, où elle est plus escarpée ; cela fait que sa base est mal circonscrite, cependant on peut l’estimer à plus de deux mille pas de circonférence. La longueur de la croupe, depuis le pavillon jusqu’au chemin creux, où l’on trouve des traces de scories volcaniques, compte trois cents pas ; l’élévation de la colline n’est pas proportionnelle aux autres dimensions ; une végétation misérable revêt ces scories décomposées. Si du pavillon vous vous dirigez du côté du nord-est, sur la croupe de la montagne, vous trouverez une petite cavité formée évidemment par la main des hommes ; cent cinquante pas plus loin est un endroit où l’on a entamé les parties latérales de la colline pour la construction de la chaussée, ce qui laisse à découvert une coupe de trente pieds de haut, très instructive pour l’observateur. Là on remarque des couches de produits volcaniques, inclinées vers le nord-est : leur couleur est variable ; en bas elles sont noires et d’un brun rougeâtre, plus haut cette couleur rougeâtre devient plus caractérisée, et à mesure qu’on approche de la superficie, elle passe insensiblement au gris jaunâtre. Ce qui est fort remarquable, c’est que ces couches sont superposées très régulièrement les unes aux autres sans désordre et sans confusion. Leur pente est douce, et leur hauteur si peu considérable, que sur cette coupe de trente pieds il est facile d’en compter quarante. Ces couches sont composées de substances désagrégées qui ne présentent jamais de masse compacte ; le morceau le plus gros que l’on puisse détacher, n’aurait certainement pas plus d’une aune de long. Plusieurs des roches qui composent ces couches portent des traces bien évidentes de leur origine : ainsi on voit des schistes micacés qui n’ont subi aucun changement ; d’autres, au contraire, surtout dans les couches inférieures, ont passé au rouge. Il est rare de trouver des morceaux entourés d’une légère couche de scories (Schlacke) autrefois liquides. Dans quelques uns de ces échantillons, la roche elle-même semble avoir été en partie à l’état liquide. Mais je le répète, en général, le schiste micacé n’est pas altéré, ses angles ne sont pas même émoussés, et les scories qui le recouvrent forment une ligne aussi nette et aussi tranchée que si elles venaient de se refroidir à l’instant. Les fragments de schistes micacés qui sont totalement englobés dans les scories, n’en offrent pas moins des arêtes très vives. Quelquefois la lave qui s’est déposée autour d’un noyau central de schiste, a donné naissance à des corps sphériques qui pourraient être pris pour des cailloux roulés si on ne les examinait de près ; mais ils sont formés par la lave qui, s’étant consolidée autour d’un noyau central, a donné naissance à ces sphéroïdes réguliers.

Dans les couches supérieures, surtout celles qui sont rouges, les schistes micacés ont la même teinte, de plus ils sont mous, cassants, et convertis en une masse d’argile rougeâtre douce au toucher.

Le quarz qui accompagne les schistes micacés n’est pas altéré non plus : il est rouge en dehors et dans les fentes. Uni au schiste micacé, il est souvent recouvert de scories, ce qui n’a pas lieu pour les morceaux isolés.

Examinons maintenant les scories parfaites poreuses (volkommene Schlacke) : elles sont légères, couvertes d’aspérités, à bords tranchants, pleines de lacunes au dehors, souvent plus denses au dedans. Au moment de leur éruption elles étaient en fusion, à l’état de bouillie, et leur superposition forme la presque totalité du coteau. Elles sont en fragments isolés ; les plus gros ont une aune de long, on les trouve rarement ; les autres sont plus petits et aplatis ; d’autres irrégulièrement arrondis atteignent la grosseur du poing et donnent de beaux échantillons ; tous présentent une surface nette comme s’ils venaient de se solidifier à l’instant même. Plus bas on en trouve de toutes grandeurs et elles se montrent enfin à l’état pulvérulent. Cette poussière remplit tous les interstices, de telle façon que la masse entière est compacte et se désagrège cependant facilement : le noir est la couleur dominante ; en dedans surtout elles le sont complètement. La couleur rouge de la surface paraît provenir des schistes micacés rougeâtres, facilement décomposables, qui se sont convertis en une argile et se trouvent abondamment dans les couches rouges, où l’on observe aussi des conglomérats de la même couleur.

À la superficie du coteau, les scories sont toutes de couleur brune ; cette couleur pénètre dans l’intérieur jusqu’à une certaine profondeur. Leur surface externe est plus arrondie, ce qui ne dépend pas d’un degré de fusion différent, mais de l’influence prolongée des intempéries atmosphériques. Quoique ces scories ne portent pas de traces évidentes de leur origine, cependant les fragments de schistes micacés et de quarz que l’on trouve depuis la couche inférieure jusqu’à la supérieure, au milieu de ces masses jadis complètement liquéfiées, ne laissent aucun doute sur la nature des roches dont elles ont été formées.

Revenons à la maison de plaisance et dirigeons-nous de haut en bas vers le sud-ouest : nous y trouverons des couches analogues en apparence, quoique très différentes des premières en réalité. Ce côté est plus abrupt que l’autre, il est cependant impossible de dire si le terrain y est stratifié, car aucune coupe ne saurait nous l’apprendre. Mais vers le sud on voit à nu de grosses masses de rochers qui affectent tous la même direction de la base au sommet de la colline. Ces rochers sont de deux sortes, les supérieurs, scoriacés au point que leurs fragments isolés ne sauraient être distingués de la couche brune superficielle dont nous avons parlé, sont poreux et comme formés de nodules, mais sans arête vive. Il ne faut pas voir, dans cette circonstance, un effet des intempéries atmosphériques, ce qui le prouve, c’est que des échantillons pris à l’intérieur présentent le même aspect : un autre caractère distingue encore cette roche, elle est à la fois plus dure et plus pesante que toutes les autres. À la voir il semblerait qu’elle n’a aucune consistance, et cependant on a toutes les peines du monde à en détacher quelques fragments. Au pied de la colline sont d’autres rochers plus durs encore que les premiers, dont ils sont séparés par un large ravin, reste d’une ancienne exploitation ; car le clocher d’Eger, dont la construction remonte au temps des Romains, est bâti avec cette pierre et l’on trouve dans le rocher plusieurs trous disposés sur une seule ligne. Ils servaient probablement à fixer les machines d’exploitation qui servaient à mouvoir ces lourdes masses. La roche dont nous parlons est presque inattaquable, elle résiste à l’action de la pluie, de l’air, du marteau et de la végétation. Ses arêtes sont vives, la mousse qui la recouvre très vieille, et les instruments les plus forts peuvent seuls l’entamer ; cependant sa structure est poreuse, les plus petits morceaux renferment des cavités de grandeur variable, la cassure est nette, sa couleur un gris clair passant au bleu ou au jaune.

Après avoir exposé minutieusement ce que les sens extérieurs nous apprennent sur le Kammerberg, nous devons rentrer en nous-mêmes et faire agir notre intelligence et notre imagination sur ces matériaux, afin d’en tirer le meilleur parti possible.

Si l’on considère le Kammerberg depuis Sainte-Anne ou bien lorsqu’on est placé sur son sommet, on s’assure facilement qu’il devait être encore caché sous les eaux, tandis que les montagnes qui environnent la vallée s’élevaient déjà depuis long-temps au-dessus de leur niveau ; lorsque ce niveau baissa, le monticule apparut d’abord comme une île, puis comme un promontoire, parce que le côté nord-est se continuait avec une croupe de montagne, tandis qu’au sud-ouest les eaux de la vallée de l’Eger et celles du marais actuel ne formaient qu’un seul et même lac. Or, nous trouvons maintenant que les roches sont en partie stratifiées, (floetzartig) en partie non stratifiées (felsartig). Occupons-nous d’abord des couches stratifiées qui, évidemment, ont été déposées par les eaux. Ici s’élève une première question. Les couches stratifiées de la colline se sont-elles formées sur place, ou ont-elles été amenées de loin ? Nous nous déciderons pour la première hypothèse, car, si la colline était formée par des terres d’alluvion, nous verrions dans le voisinage des masses énormes de rochers semblables. Or, il n’en existe pas la moindre trace : de plus, nous trouvons au milieu de ses couches les schistes micacés sur lesquels repose toute cette formation ; leurs angles sont aigus, leurs arêtes sont vives et les morceaux de schistes entourés de scories sont d’une texture si délicate, que l’on ne saurait admettre l’idée que ces fragments aient été roulés ou charriés. On ne trouve point de corps arrondis excepté ces sphéroïdes, dont la surface n’est pas même unie, mais inégale et rude. On peut d’ailleurs expliquer leur forme sphéroïdale par l’action d’une force physique, en songeant aux mouvements de rotation auxquels sont soumises les matières lancées par le volcan et qui retombent plusieurs fois dans le cratère.

Cette colline est donc l’ouvrage d’un volcan, mais la disposition stratifiée de ses couches nous conduit à affirmer que l’explosion volcanique a dû avoir lieu sous l’eau ; car, à l’air libre, les masses vomies par un cratère retombent plus ou moins perpendiculairement et forment des couches, sinon moins régulières, du moins beaucoup plus perpendiculaires.

Supposons, au contraire, une explosion sous-marine : l’eau étant parfaitement tranquille, au moins à une certaine profondeur, la masse de gaz qui s’échappe du cratère monte verticalement à la surface du liquide et force les substances liquéfiées à s’épancher sur les côtés. L’action du volcan a dû se continuer sans interruption, car les couches se succèdent de bas en haut de la même manière. Quelle que soit l’époque à laquelle les eaux se sont retirées, toujours est-il certain qu’il n’y a pas eu d’éruption à l’air libre ; il est bien plus probable, au contraire, que les eaux ont encore baigné pendant un certain temps la base de la colline, enlevé les parties saillantes des couches sur les points qui étaient le plus en relief, dispersé au loin les scories plus légères, et recouvert leurs couches de l’argile provenant de la dissolution des schistes, argile dans laquelle on ne retrouve pas la moindre trace de produits volcaniques. Je pense aussi que c’est au sud de la colline qu’il faut chercher le véritable cratère dont l’orifice a été comblé, et l’ouverture effacée par l’action des eaux.

Peut-être avons-nous expliqué jusqu’à un certain point l’origine des couches stratifiées de la colline, mais il est beaucoup plus difficile de nous rendre compte des parties qui ne le sont pas. Si nous disons qu’elles préexistaient aux bancs horizontaux, et que ces roches basaltiques reposaient dès l’origine sur le schiste micacé, et qu’altérées, fondues par l’action volcanique, elles se sont mêlées aux couches stratifiées, alors on nous objectera que ces couches ne renferment pas la plus légère trace de cette roche. Si nous supposons qu’elle s’est montrée plus tard après que le reste de la colline a déjà été formé, alors nous pouvons lui donner une origine neptunienne ou volcanique. J’incline vers cette dernière opinion. Toutes les éruptions se composent de matières en partie fondues et lancées avec force hors du cratère, et d’une lave à consistance de bouillie qui coule de son orifice d’une manière continue. Ces deux genres d’éruption sont quelquefois simultanés, quelquefois alternant ensemble ; ils se succèdent les uns aux autres d’une manière variée et donnent les résultats les plus complexes. Dans le cas présent il est impossible de les méconnaître au moins d’un côté. Les volcans actuellement en activité prouvent suffisamment cette vérité. La structure de ces roches dénote aussi une origine ignée. Celles qui sont au sommet de la colline, près du pavillon, se distinguent des scories parfaites de la couche supérieure, uniquement par une plus grande solidité, et les masses inférieures présentent une cassure inégale et poreuse ; mais comme ces masses ne contiennent que peu ou point de traces qui puissent faire soupçonner qu’elles sont une transformation du quarz ou des schistes micacés, nous sommes portés à croire qu’après l’écoulement des eaux, les éruptions ont cessé, mais que l’action continuée du feu a encore une fois fondu les couches stratifiées. Il en est résulté des masses plus compactes, plus homogènes, et le côté méridional de la colline a dû être plus escarpé que les autres.

En parlant de ces phénomènes brûlants de la nature, nous rappelons une querelle jadis aussi ardente, savoir : celle des neptunistes et des vulcanistes, querelle qui n’est pas encore tout-à-fait éteinte. Quant à nous, après avoir exposé et interprété les faits pour expliquer la formation du Kammerberg, nous laisserons chacun libre d’y voir un argument en faveur de l’une ou de l’autre doctrine. On ne devrait jamais oublier que toutes les tentatives pour expliquer les faits naturels sont toujours des conflits entre le raisonnement et l’intuition : l’intuition nous donne à l’instant même la notion complète d’un résultat, la raison, qui a toujours une très haute opinion d’elle-même, ne veut pas rester en arrière, mais prouver à sa manière comment ce résultat a pu et a dû être obtenu. Sentant son insuffisance, elle appelle à son aide l’imagination, et ainsi se forment des êtres de raison, qui ont du moins un mérite, celui de nous ramener à l’observation directe, et de nous forcer à étudier les choses de plus près, afin de les mieux comprendre.

Dans le cas présent on pourrait, avec le secours de quelques ouvriers, éclaircir plus d’un point douteux. Nous avons cherché à tracer une première ébauche aussi complète que les circonstances nous l’ont permis, privés comme nous l’étions de livres et d’autres renseignements, pour apprendre ce qui avait été fait avant nous sur cette matière. Puissent nos successeurs déterminer d’une manière plus exacte la nature des différentes parties, fixer plus rigoureusement leurs limites, apprécier mieux que nous ne l’avons fait les conditions extérieures, et compléter le travail de leurs prédécesseurs, ou, comme on le dit moins poliment, le rectifier !


Catalogue des roches qui ont servi de base à ce travail. Elles font partie des collections de la Société minéralogique d’Iéna.

1. Granit à grains fins de Hohehaeusel.

2. Gneiss de Rossereit.

3. Micaschiste sans quarz de Dresenhof.

4. Micaschiste avec quarz du même endroit.

5. Micaschiste n. 3, chauffé au rouge dans un four à porcelaine.

6. Micaschiste n. 4, exposé au feu comme le précédent[1].

7. Micaschiste sans quarz des couches du Kammerberg. Sa couleur grise n’est pas altérée.

8. Le même, chauffé au rouge dans un four à porcelaine.

9. Micaschiste rougeâtre des couches du Kammerberg.

10. Le même.

11. Le même, avec une substance scoriforme à la surface.

12. Schiste micacé à surface scoriforme (mit angeschlackter Oberflaeche).

13. Quarz dans le schiste micacé à surface scoriforme.

14. Schiste micacé recouvert en partie de vraie scorie (volkommene Schlacke).

15. Fragments sphéroïdaux entourés de scorie.

16. Quarz rougi en dehors et dans ses fentes.

17. Micaschiste se rapprochant de l’argile friable.

18. Argile rouge grasse au toucher, dont l’origine est méconnaissable.

19. Roche solide passant à l’état de scorie.

20. La même plus altérée.

21. Scorie parfaite.

22. La même, avec une teinte rouge en dehors.

23. La même, brunie en dehors recouverte de végétation.

24. Roche solide, scoriforme, provenant des masses de rochers qui sont au-dessous du pavillon.

25. Roche solide, analogue au basalte trouvé au pied de la colline.


  1. Ces essais ont été entrepris pour prouver que le micaschiste plus ou moins rouge qui se trouve dans les couches du Kammerberg, a dû subir l’action d’un feu très violent.