Œuvres complètes de Saint-Just/Tome 1/I. Discours sur la proposition d’entourer la Convention d’une garde armée

Discours sur la proposition d’entourer la Convention d’une garde armée, Texte établi par Charles Vellay, Eugène Fasquelle, éditeur (L’Élite de la Révolution)Tome premier (p. 352-361).


TROISIÈME PARTIE

du 20 septembre 1792 au 30 mai 1793




I

DISCOURS SUR LA PROPOSITION D’ENTOURER LA
CONVENTION NATIONALE D’UNE GARDE ARMÉE
PRISE DANS LES 83 DÉPARTEMENTS


Saint-Just arriva à Paris le 18 septembre. Les débats de la Convention devaient s’ouvrir le surlendemain. Durant les premières séances, il ne prit la parole en aucune circonstance. Mais, le 22 octobre 1792, au moment où une fraction de l’Assemblée proposait l’établissement d’une sorte d’armée conventionnelle recrutée dans l’ensemble des départements, Saint-Just prononça à ce sujet, à la Société des Jacobins, un discours qui mit soudainement son auteur en pleine lumière. Dans son numéro 288 (24 octobre 1792), le Journal des Débats et de la Correspondance de la Société des Jacobins rendit compte en ces termes de l’intervention de Saint-Just : « Un jeune citoyen, député à la Convention, Sinjeu, développe contre le projet de la force armée des moyens dont on n’avait pas fait usage encore dans cette longue discussion : il établit, que cette mesure, qu’on a présentée comme devant resserrer l’union et la fraternité entre les quatre-vingt-trois départements, romprait par le fait l’unité et l’indivisibilité de la république : il étaie son argument principal d’une foule d’idées accessoires et d’observations profondes sur la situation actuelle de la France. Dans les prochains numéros, nous ferons connaître ce discours, qui a valu à l’auteur des applaudissements moins vifs que mérités. » L’orthographe singulière du nom de Saint-Just, dans ce bref compte-rendu, montre que, pour la plupart, ce nom était encore inconnu. Le discours ne fut pas reproduit dans les numéros suivants, mais imprimé sous la forme d’une brochure in-8o de 14 pages, et répandu sous ce titre : Société des amis de la liberté et de légalité, séante aux ci-devant Jacobins Saint-Honoré, à Paris. — Discours sur la proposition d’entourer la Convention nationale d’une Garde armée, prise dans les 83 départemens ; prononcé, en substance, à la tribune de la Société, le lundi 22 octobre 1792, an Ier de la République françoise ; par le citoyen Louis-Léon Saint-Just, député à la Convention nationale. À la dernière page de la brochure, on lit cette mention : La société, dans sa séance du 24, a arrêté l’impression de ce discours, et l’envoi à toutes les sociétés qui lui sont affiliées. Suivent les noms des membres du bureau : Danton, président. Lafaye, vice-président. Bentabole, député ; Lepeletier, député ; Lefort ; Moenne ; Simonne, secrétaires.


Si l’institution d’une force nationale, autour de nous, est née d’un esprit de domination, je licencie ma part de cette force, et la renvoie au peuple, pour l’armer lui-même contre ses oppresseurs. Si cette institution est une mesure contre le désordre et l’anarchie, le remède à ces maux tient à d’autres idées que celles de la force. Enfin, si les auteurs de ce projet l’ont regardé comme un principe de rectitude dans le corps politique, ils se trompent encore. Un grand peuple qui, trois fois, en trois ans, a changé de constitution et d’esprit, qui lutte contre sa propre agitation et l’insuffisance de ses lois ; ce grand peuple doit être gouverné par des moyens plus doux. Ralliez tous les hommes autour de la patrie ; rappelez la paix, et calmez la licence, en intéressant l’honneur et l’orgueil public au maintien de tous les droits.

Citoyens, si votre dessein, en songeant à vous environner de milices, était de rendre le calme à l’Empire, je vous déclare qu’en combattant votre projet, je n’ai point d’autres vues moi-même. J’examine dans quelles circonstances nous nous trouvons, ce que nous sommes, quels écueils nous attendent, et je crois qu’il faut d’autres[1] et mesures pour nous-mêmes, et pour opérer ce lien moral dont vous parlez.

Et moi aussi, comme Buzot, je définis la république, une confédération sainie d’hommes qui se reconnaissent semblables et frères, d’hommes égaux, indépendants, mais sages, et ne reconnaissant de maitre que la loi émanée de la volonté générale, librement exprimée par les représentants de la république entière.

Le principe nous est commun ; nos conséquences diffèrent.

On vous a dit aussi, citoyens, que la république est une, et indivisible ; que vous devez l’envisager sans cesse avec l’entière abstraction de tout lieu et de toutes personnes. C’est elle, a-t-on dit, que vous avez considérée, en arrêtant d’en extraire une portion conservatrice pour le corps de ses réprésentants.

Je m’arrête, et je considère quelle est la nature de cette intensité qui entretient, dans la république, l’intelligence et l’unité de ses parties.

La division de la cité ne consiste point dans une fraction du territoire ; l’unité ne dérive pas de l’indivisibilité du domaine ; mais cette division consiste précisément dans ce que le rapporteur prétend être le principe de l’unité ; elle consiste dans l’extraction d’une portion de citoyens de la masse des citoyens, et le rapporteur confond ce qui resserre, sans mesure ni proportion, le lien du joug politique, et le porte à la tyrannie, avec ce qui rallie les citoyens, et les ramasse contre toute force illégitime, soit dans le magistrat, soit dans lui-même.

Aussi, la rectitude du corps social dérive bien de l’entière abstraction de tout lieu et de toute personne ; mais à l’instant où le magistrat, confondu avec la loi, est armé, il y a deux personnes dans l’État. L’ordre ne résulte plus de la corrélation des mouvements de la personne unique, mais de l’impulsion de la force qui commande.

Le rapporteur ajoute : Les représentants appartiennent à la nation ; donc la nation doit être appelée à les honorer de sa vigilance.

Si le peuple lui-même était appelé à cette vigilance, je dirais que cela est raisonnable, et que le peuple doit assurer votre liberté ; car vous êtes sa providence, et rien ne doit altérer votre sagesse dans le calcul de ses destins : mais loin d’appeler autour de vous l’égide du peuple, vous l’écartez lui-même par un corps particulier, qui perd son analogie avec lui, aussitôt qu’il est un corps particulier. La même chose vous arriverait à vous-mêmes ; vous seriez distincts du peuple au milieu d’une milice, et vous ne le pouvez pas sans dénaturer votre identité avec lui. Pour que le peuple veille autour de vous, il faut qu’il y veille lui-même ; car que le peuple concentre sa volonté dans sa Convention, cela se conçoit ; la volonté de tous s’explique par leur intérêt : mais qu’on parle de concentrer dans un corps militaire le principe d’identité du peuple avec vous, c’est ce qui me présente le germe déjà naissant d’une puissance personnelle, au milieu d’un peuple qui ne veut point être dominé, mais qui veut composer sa liberté de l’obéissance de chacun à l’harmonie individuelle et homogène du corps entier.

Si votre commission avait été chargée de parler contre la force armée qu’elle vous propose, elle n’aurait point changé de langage.

Je n’oppose point à son projet l’exemple des gardes prétoriennes. Il s’agit ici d’un corps de législateurs, qui ne prétend rien usurper par les armes, à moins qu’on ne veuille dire que ceux qui penchent pour ce décret ne prétendent, à l’abri de l’insurrection, marcher à un centumvirat.

Mais le rapporteur ajoute, pour écarter l’idée de vivre simplement sous le régime hospitalier de la police de Paris, que la garde formée de ses habitants, soumise à la volonté d’un seul homme, peut devenir comparable à la garde prétorienne, et à l’état-major de Lafayette.

Il s’en faut bien que cela soit de quelque poids ; c’est une manière de tourner les armes de l’opposition contre elle-même. En effet, qu’y a-t-il de commun entre un corps politique de Rome, sans gouvernement, et sans lois, du temps des Césars, et la garde nationale de Paris, soumise à ses lois, et sans prince ? On parle de l’état-major de Lafayette. Lafayette était législateur et général dans un temps d’anarchie. Craignez-vous aujourd’hui quelque chose de Santerre ? Peut-être auriez-vous davantage à redouter le chef et l’état-major de cette armée indépendante, placée entre le peuple et vous.

Je crois que votre comité avait calculé légèrement les proportions d’unité, et les considérations politiques de ce projet.

Votre rapporteur vous a parlé de factions. Je désire, avec le même intérêt, qu’on arrête les complots. Le mal n’est pas tout entier dans les àmes ardentes. J’ai observé attentivement et cette assemblée et Paris. J’ai suivi le fil des mouvements populaires au fond du cœur des hommes que j’ai trouvés capables de les susciter. Il en est, peut-être, qui se ménagent, avec tranquillité, un grand crédit dans le nouvel ordre de choses ; qui n’ont mis le trône à terre que pour y monter. Leurs armes seront des lois insidieuses, monstres pleins de douceur, ils proscriront la vertu sauvage et sans artifice. Je crains moins l’austérité ou le délire des uns, que la souplesse des autres. Le philosophe les verra, du fond de son âme solitaire, mener le peuple à l’esclavage par le chemin de la liberté, et combiner leur élévation sur les malheurs de la patrie. Les voilà, les factieux, qu’on n’arrètera point par des milices. Leur ambition, toujours légale, agitera le peuple, agitera les armées, agitera les lois. Vos milices en imposeront-elles au droit de tout dire, au pouvoir de tout entrainer ? Non, non. Point d’armes pour les tyrans. Armez la vertu de la dextérité du crime contre le crime : armez le peuple ; c’est lui qui doit régner. L’usurpation est une énigme qu’on devine toujours trop tard. Je suis présent aux réflexions particulières qui naissent dans les cœurs qui m’entendent. Le moment d’éclater n’est pas encore venu. Souvenez-vous qu’en nous prenant tels que nous sommes, le plus sûr, le plus délié moyen de ramener le peuple à l’esclavage, c’est de le fatiguer des crises de la liberté ; c’est de mettre sans cessse ce que l’on veut de grand à la place de ce qu’il faut de bien. Un moment encore, citoyens ; il faut laisser mûrir le crime, et je l’attends.

Ce n’est point tout ; craignez que votre milice, égarée dans ses jugements, et mise en garde contre la sagesse, par la vivacité de son caractère, ne vous fasse délibérer au milieu de la sanction des armes.

Cette institution, telle qu’on l’a présentée, aura nécessairement un esprit particulier ; cela est dans sa nature. Vous appelez des hommes de toutes les parties de la république ; vous concentrez autour de vous la force de l’État, tandis que la volonté de l’État sera concentrée en vous. Plaise à Dieu que cette force, qui pourra se croire une magistrature armée, pour soutenir la volonté du peuple, n’interprète point cette volonté, la voie toujours dans vos décrets, et ne se livre pas à son orgueil, remué par l’esprit des partis ! Cette institution ne fut-elle point destructrice de l’unité de la république et de votre sécurité, je dirais encore qu’il ne faut pas toujours se déterminer pour ce qui, étant bon en soi-même, cesse de l’être relativement. Osons tout voir et tout entendre, pour juger sainement des choses.

Paris n’a peut-être pas le droit de s’offenser que les représentants cherchent à étonner les factions, qui fermentent, dit-on, dans son sein : mais Paris, qui se croit à l’abri de la séduction, aussi bien que ceux qui viendront ici des extrémités de l’Empire ; Paris, plus instruit par ses malheurs, par la publicité de trois législatures, par les intrigues développées sous ses yeux ; Paris, jaloux de sa liberté et de sa gloire, n’aura pas plus de confiance dans les hommes armés, que vous n’en aurez eu dans les siens !

Il ne faut pas croire que Paris se puisse contenter de ces raisons, qu’on le veut préserver de l’agitation, le fortifier contre les malveillants. L’amour-propre du peuple a plus d’esprit que nous. Paris, sans doute, ne serait pas insensible aux moyens (comme le dit Buzot) de lui attacher les départements ; mais il ne peut point ne pas voir que le principe de votre institution l’attache aux départements par une chaîne oppressive des uns et des autres, plutôt qu’il ne l’unit à eux. Vous lui parlez de ses nombreux enfants, de ses lumières, de la concentration des vertus et des talents dans son sein, et puis vous lui parlez de vous faire garder par des soldats, et vous vous défiez de ces nombreux enfants, de ces vertus et de ces talents. qui vous gardent mieux que le fer contre les factions vous oubliez qu’une force étrangère est toujours oppressive où elle est ; elle viole le droit de la cité, qui ne peut légitimement être contrainte à subir un accroissement de force dans le magistrat, quand sa mesure de résistance reste la même.

Croyez-vous effrayer les agitateurs ? Vous leur fournirez, au contraire, de nouveaux prétextes d’agitation. Ce peuple vif et sensible écoutera toujours, avec complaisance, ceux qui lui parleront de sa liberté, la lui montreront compromise, lui rappelleront l’esclavage et ses combats, le sang de ses familles ruisselant autour des législatures, et scellant la liberté de tous les Français : on lui montrera la trace de son sang, et le lieu de ses victoires foulé par vos milices. Vos précautions seront le prétexte, sans cesse renaissant, de sa fureur et de l’anarchie. L’anarchie, citoyens, est la dernière espérance d’un peuple opprimé ; il a le droit de la préférer à l’esclavage, et se passe plutôt de maitres que de liberté.

Il écoutera toujours avec intérêt ceux qui lui parleront de ses malheurs, devenus sa triste et seule récompense. Paris est affligé ; toutes ses familles ont des enfants morts, d’autres dans les armées ; il voit avec douleur qu’on présente partout le crime errant dans ses murs, et qu’on lui attribue la nécessité des temps. Ne lui parlez point de ses glorieuses actions, de la tyrannie vaincue, cela n’est qu’un outrage délicat dans la bouche qui lui parle de soldats étrangers.

Mais, outre ces raisons, je vous prie de considérer quelle est votre institution à vous-mêmes.

Le peuple n’a point créé de maîtres, il n’a cherché que des oracles et son bonheur. Si on lui dit insidieusement que vous voulez accroître votre empire ; si l’on répand dans les départements qu’ils ont donné des armes pour se faire opprimer ; si, plus insidieusement encore, on leur fait entendre qu’on appelle agitateurs ceux que la cour traitait de actie si vous vous divisez vous-mêmes, et que ces bruits s’accréditent, ou par le crime adroit des uns, ou par la vertu imprudente des autres, je prie votre sagesse de répondre.

Mais que fera la force agissant, même selon la pureté de vos vues, contre des hommes exagérés peut-être, mais dont le langage est plein de la nature et de ses droits. S’ils égarent le peuple, votre milice n’osera point tirer sur lui ; si vous ne craignez point qu’on l’égare, pourquoi vous armer ?

Vous vous révoltez tous, lorsqu’on vous parle de déployer la force ; point de sang, dites-vous sans cesse ; j’ose donc vous demander ce que vous prétendez faire de la force que vous appelez ici, s’il est selon votre cœur de ne la déployer jamais : si vous ne devez jamais l’appliquer, pourquoi l’établissez-vous ?

Les voies de la philosophie et de la persuasion sont les seules qui vous conviennent ; c’est vous qui l’avez dit ; le décret que votre commission vous présente n’est point un acte d’énergie ; l’énergie n’est point la force, mais la sagesse constante, pure et inexpugnable dans ses desseins ; elle imprime d’elle-même aux méchants un caractère de difformité que le peuple saisit ; mais parmi cette lutte de nos passions sous les armes, on lui persuaderait qu’on veut l’assujettir, et que l’anarchie n’est point dans le peuple, mais dans ceux qui règnent ou se disputent l’autorité.

C’est pourquoi, je n’ai point de confiance en cette force, fut-elle légitime. Il se pourrait encore que votre milice, apprivoisée par ses habitudes, pensât comme le peuple de Paris, et cette milice ferait bien de préférer le peuple à vous, et de ne pas ombrager la liberté.

Ceux qui prétendaient régner par la force ont péri sous vos yeux, ou sont vos prisonniers ; et parmi les plus redoutables factions, les législatures marchaient en triomphe, armées de l’amitié du peuple, comme vous, le mot n’y fait rien. Législateurs ! la force ne soutiendra pas plutôt les ministres de la liberté que ceux des tyrans.

S’il est dans Paris une faction qui prétende arriver à l’usurpation par l’amertume du peuple, elle se réjouira de la loi que vous voulez porter ; et si quelqu’un prétend user de cette force pour s’accréditer, il se trompe : on a détruit, avec les rois, tout système de violence, qui n’est qu’une autre royauté, et le peuple, accoutumé à vaincre, n’est point las de résister.

Vous ne voulez point régner, sans doute ; vous n’avez point une existence politique ou de force, cette force appartient à vos lois, et non point à vous ; la force est dans le magistrat, et non point dans le législateur.

Voilà le langage que tiendront contre vous ceux dont les milices auront accrédité les plaintes. Craignez le désespoir et la jalousie des factions ; craignez qu’elles ne tentent de rétablir un trône qu’elles préféreraient à tout autre tyrannie que la leur ; et parmi les objets de votre prévoyance, comptez pour quelque chose le fardeau d’un traitre à punir. En effet, vous voulez vous armer contre les conspirations, et votre politique laisse une famille criminelle remuer de sa prison la pitié des uns, le ressentiment des autres, et la colère du peuple, excitée par vos ennemis : les grands revers et les grands coupables intéressent les petites âmes ! Ne vous laissez point trop aller à ce retour à la justice et à la nature, qui suit la chute des tyrans, à ces saillies qui s’éteignent bientôt la vertu épouse le crime dans les temps d’anarchie, et c’est là que la corruption fait une pause, étonnée de ses propres résultats ayez le courage d’entendre ces choses ; elles sont moins funestes que votre sommeil ; j’ajoute à cela que la force venue des parties de l’empire apportera le tribut de beaucoup de faiblesse ; le crime cherchera partout des libérateurs……

Je crois avoir prouvé que le dessein de votre commission pouvait tourner contre vous-mêmes ; que la force n’était point dans votre nature, et qu’un législateur, comme les dieux, devait régner par la sagesse ; je me résume :

Rendez la vie aux lois que dévore l’anarchie ; accablez les factions sous le joug de la liberté ; noyez les vues particulières ; opposez aux tyrans la faction de tous les Français ; paralysez le désordre qui s’organise et s’accrédite par des principes sans liaison ; jugez cet ennemi cruel de la patrie, dont le crime est partout écrit avec le sang du peuple ; donnez au peuple le signal de la vertu républicaine : c’est dans ces vues que je vous demande le rapport du décret qui ordonne qu’une force sera prise dans les quatre-vingt-trois départements, et que je vous propose le projet de décret suivant…

  1. Nous avons reproduit fidèlement le texte publié par la Société des Jacobins. Il y a certainement ici une lacune.