Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le gorge-nue et la perdrix rouge d’Afrique

LE GORGE-NUE ET LA PERDRIX ROUGE D’AFRIQUE

Cet oiseau, que nous avons vu vivant à Paris, chez feu M. le marquis de Montmirail, a le dessous du cou et de la gorge dénué de plumes et simplement couvert d’une peau rouge : le reste du plumage est beaucoup moins varié et moins agréable que celui du francolin. Le gorge-nue[NdÉ 1] se rapproche de cette espèce par ses pieds rouges et sa queue épanouie, et de l’espèce précédente, qui est celle du bis-ergot, par le double éperon qu’il a pareillement à chaque pied.

Le défaut d’observations nous met hors d’état de juger à laquelle de ces deux espèces elle ressemble le plus par ses mœurs ou par ses habitudes. M. Aublet m’assure que c’est un oiseau qui se perche.

La perdrix rouge d’Afrique[NdÉ 2] est plus rouge que nos perdrix rouges, à cause d’une large tache de cette couleur qu’elle a sous la gorge ; mais le reste de son plumage est beaucoup moins agréable. Elle diffère des trois espèces précédentes par deux caractères fort apparents, ses éperons plus longs et plus pointus, et sa queue plus épanouie que ne l’ont ordinairement les perdrix : le défaut d’observations nous met hors d’état de juger si elle en diffère aussi par ses mœurs ou par ses habitudes.


Notes de l’éditeur
  1. Pternistes nudicollis (Tetrao nudicollis L.) [Note de Wikisource : actuellement Pternistis afer Müller, vulgairement francolin à gorge rouge].
  2. Pternistes rubricollis (Tetrao rubricollis L.) [Note de Wikisource : probablement un synonyme de l’espèce précédente].