Œuvre de Tchoang-tzeu/Chapitre 14. Évolution naturelle

- Chapitre 13. Influx du ciel Œuvre de Tchoang-tzeu - Chapitre 15. Sagesse et encroûtement

Chap. 14. Évolution naturelle.

A.   Le ciel étoilé tourne ; la terre est fixe. Le soleil et la lune se succèdent alternativement. Qui gouverne tout cela ? Qui maintient cette harmonie ? Où est le moteur immobile qui meut tout ? Le mouvement cosmique est-il libre, est-il forcé ?.. Les nuées se résolvent en pluie, et la pluie évaporée se reforme en nuages. Qui répand ainsi, sans bouger, l’abondance et le bien-être ?.. Du Nord, le vent souffle vers l’Ouest, vers l’Est, dans tous les sens. Qui meut ce souffle puissant ?.. Qui, immobile, lui imprime ces variétés ?.. Je vais vous le dire, dit Ouhien-t’iao. C’est le ciel, par la révolution des cinq éléments, dans les six régions de l’espace. C’est cette révolution qui maintient l’ordre dans la nature ; et dans les choses humaines, il y aura bon ordre si le gouvernement s’y conforme, et désordre s’il ne s’y conforme pas. Quand les anciens souverains appliquaient les neuf lois[1], leur gouvernement était prospère et efficace. Ils illuminaient l’empire, qui leur était parfaitement soumis. Ce furent là ceux qu’on appelle les augustes souverains.


B.   Tang premier ministre de Chang ayant demandé à Tchoang-tzeu ce que c’était que la bonté… C’est, lui dit celui-ci, la vertu des tigres et des loups. — Comment cela ? dit Tang. — Sans doute, dit Tchoang-tzeu ; les tigres et les loups n’aiment-ils pas leurs petits ? — Et la bonté suprême ? fit Tang. — La bonté suprême, répondit Tchoang-tzeu, consiste à ne pas aimer. — Alors, fit Tang, l’homme qui possède la bonté suprême, sera dépourvu de piété filiale ? — Vous vous trompez, dit Tchoang-tzeu. La bonté suprême est la bienveillance abstraite globale indifférenciée, qui n’est pas contraire aux bienveillances concrètes, déterminées, mais qui en abstrait. C’est aimer, de si haut, de si loin, que l’objet est perdu de vue. Ainsi de Ying on ne voit pas, au Nord, les monts Minn-chan. Ils y sont cependant. Effet de la distance. — Pour que la piété filiale approchât de la bonté suprême, il faudrait que le fils aimât sans envisager ses parents, et que les parents l’aimassent sans envisager sa personne. Aimer tout l’empire sans penser à lui, et en être aimé sans être connu de lui, approche davantage de la bonté suprême. Être plus bienfaisant que Yao et Chounn sans s’en rendre compte, faire du bien à tous sans que personne s’en doute, voilà la bonté suprême, semblable à l’influx inconscient du ciel et de la terre, qui fait tout évoluer spontanément. Vous voyez qu’il ne suffit pas d’être affectionné à la piété filiale, pour comprendre cela… Sans doute, la piété filiale et fraternelle, la bonté et l’équité ordinaires, la fidélité et la loyauté, la droiture et la constance, toutes ces vertus rentrent en quelque sorte dans la bonté suprême, mais sont bien petites en comparaison de sa grandeur. On dit, à qui a toute beauté, les ornements n’ajoutent rien ; à qui a toute richesse, les gratifications n’ajoutent rien ; à qui a tous les honneurs, aucune distinction n’ajoute rien. Ainsi en est-il de celui qui possède la bonté absolue, laquelle n’est autre chose que le Principe ; il pratiquera à l’occasion toutes tes bontés d’ordre inférieur, mais sans qu’elles lui ajoutent rien. Et ce n’est pas en partant de ces détails, qu’on définira bien, a posteriori, la bonté suprême ; mieux vaut la définir a priori, en partant du Principe.


C.   P’eimenn-tch’eng dit à l’empereur Hoang-ti : Quand j’ouïs exécuter votre symphonie Hien-tch’eu, près du lac Tong-t’ing, la première partie me fit peur, la seconde m’étourdit, la troisième me causa une sensation de vague, dont je ne suis pas encore remis. — Cela devait être, dit l’empereur. Cette symphonie renferme tout. C’est une expression humaine de l’action céleste, de l’évolution universelle. — La première partie exprime le contraste des faits terrestres qui arrivent sous l’influence céleste ; la lutte des cinq éléments ; la succession des quatre saisons ; la naissance et la décadence des végétaux ; l’action et la réaction du léger et du lourd, de la lumière et de l’obscurité, du son et du silence ; le renouveau de la vie animale, chaque printemps, aux éclats du tonnerre, après la torpeur de l’hiver ; l’institution des lois humaines, des offices civils et militaires, etc. Tout cela, ex abrupto, sans introductions, sans transitions ; en sons heurtés, suite de dissonances, comme est la chaîne des morts et des naissances, des apparitions et des disparitions, de toutes les éphémères réalités terrestres. Cela devait vous faire peur. — La seconde partie de la symphonie rend, en sons doux ou forts, prolongés et filés, la continuité de l’action du yinn et du yang, du cours des deux grands luminaires, de l’arrivée des vivants et du départ des morts. C’est cette suite continue à perte de vue qui vous a étourdi par son infinitude, au point que, ne sachant plus où vous en étiez, vous vous êtes appuyé contre le tronc d’un arbre en soupirant, pris du vertige et de l’anxiété que cause le vide. — La troisième partie de la symphonie exprime les productions de la nature, le devenir des destinées. De là des effervescences suivies d’accalmies ; le murmure des grands bois, puis un silence mystérieux. Car c’est ainsi que les êtres sortent on ne sait d’où, et rentrent on ne sait où, par flots, par ondes. Le Sage seul peut comprendre cette harmonie, car lui seul comprend la nature et la destinée. Saisir les fils du devenir, avant l’être, alors qu’ils sont encore tendus sur le métier à tisser cosmique, voilà la joie céleste, qui se ressent mais ne peut s’exprimer. Elle consiste, comme l’a chanté Maître Yen, à entendre ce qui n’a pas encore de son, à voir ce qui n’a pas encore de forme, ce qui remplit le ciel et la terre, ce qui embrasse l’espace, le Principe, moteur de l’évolution cosmique. Ne le connaissant pas, vous êtes resté dans le vague. Mes explications viennent de vous faire passer de ce vague à la connaissance du Principe. Conservez la précieusement.

D.   Alors que Confucius voyageait à l’ouest de la principauté de Wei, son disciple Yen-yuan demanda au maître musicien Kinn : Que pensez-vous de l’avenir de mon maître ? — Je pense, dit maître Kinn, avec un soupir, je pense qu’il n’aboutira à rien. — Pourquoi cela ? fit Yen-yuan. — Voyez, dit Kinn, les chiens de paille, qui figurent dans les offrandes[2]. Avant l’offrande, on les conserve dans des coffres, enveloppés de belles toiles, tandis que le représentant du défunt et le prieur se purifient par l’abstinence. Après l’offrande, on les jette, on les piétine, on les brûle. Si on les remettait dans les coffres, pour s’en servir une autre fois, tout le monde, dans la maison, serait tourmenté par des cauchemars, ces filtres en maléfices dégorgeant les influx néfastes dont ils se sont remplis. Or voilà que Confucius ramasse dans son école les chiens de paille des souverains de l’antiquité (ses livres, pleins de vieux souvenirs périmés et devenus néfastes). De là les persécutions dont il a été l’objet en divers lieux ; cauchemars que lui ont procurés ses vieux chiens de paille. — Pour aller sur l’eau, ou prend une barque ; pour aller par terre, on prend un char ; impossible de voyager par eau en char, par terre en barque. Or les temps passés sont aux temps présents, comme l’eau et la terre ; l’empire des Tcheou et le duché de Lou se ressemblent comme une barque et un char. Vouloir appliquer maintenant les principes surannés des anciens, vouloir employer dans le duché de Lou les procédés de l’empire des Tcheou, c’est vouloir voyager en barque sur la terre ferme, c’est tenter l’impossible. Confucius travaille en vain et s’attirera des malheurs, comme tous ceux qui ont tenté d’appliquer un système donné dans des circonstances différentes. — De nos jours, pour élever l’eau, on a abandonné le seau des anciens pour la cuiller à bascule, et personne n’éprouve le besoin de revenir au seau. Ainsi les procédés de gouvernement des anciens empereurs, qui furent aptes en leur temps et sont périmés maintenant, ne doivent pas être imposés de force au temps actuel. À chaque saison on mange certains fruits dont le goût plaît à ce moment là, tandis qu’il ne plairait pas en un autre temps. Ainsi en est-il des règlements et des usages ; ils doivent varier selon les temps. — Mettez à un singe la robe du duc de Tcheou. Qu’arrivera-t-il ? Il la déchirera de colère, avec ses dents et ses griffes, et ne restera tranquille que quand il en aura arraché le dernier lambeau. Or l’antiquité et le temps actuel diffèrent autant, que le duc de Tcheou et un singe. N’affublez pas les modernes de la défroque des anciens. — Jadis quand la belle Si-cheu avait ses nerfs, elle n’en était que plus séduisante. Une femme très mal faite l’ayant vue dans cet état fit un jour comme elle lui avait vu faire. Le résultat fut que les riches habitants du village se barricadèrent dans leurs maisons, et que les pauvres s’enfuirent épouvantés avec leurs femmes et leurs enfants. C’est que le laideron n’avait reproduit que les fureurs, non la beauté de la belle. Ainsi en est-il de la parodie que Confucius nous donne de l’antiquité. Elle fait enfuir les gens. Cet homme n’aboutira pas.

E.   A l’âge de cinquante et un ans, Confucius n’avait encore aucune notion du Principe. Il alla alors à Pei, et visita Lao-tan. — Ah ! vous voilà ! dit celui-ci. C’est vous le Sage du Nord ? Que savez-vous du Principe ? — Rien, dit Confucius. — Alors, fit Lao-tan, pourquoi ne le cherchez-vous pas ? — Je l’ai cherché, dit Confucius, durant cinq années entières, dans les formules et les nombres, sans le trouver. — Et puis ? fit Lao-tan. — Puis, dit Confucius, je l’ai cherché, durant douze années entières, dans le yinn et le yang, également sans résultat. — Cela ne m’étonne pas, fit Lao-tan. Si le Principe pouvait se trouver ainsi, il figurerait depuis longtemps parmi les cadeaux qu’on se fait entre amis. La connaissance du Principe ne se trouve, ni ne se communique, si aisément. Elle suppose, en effet, que l’homme est parfaitement réglé. — Il ne faut pas vouloir accaparer la réputation à laquelle tant d’hommes prétendent. Il ne faut pas tirer à soi, exclusivement, les notions de bonté et d’équité, qui ont servi déjà à tant d’anciens. Il ne faut prendre de ces choses que sa part, et à son tour. Autrement l’on a tout le monde contre soi, car les autres aussi tirent à eux. Les anciens n’accaparaient rien. Ils ne tenaient qu’à une chose, à la liberté d’errer dans le vide, à la spéculation sans entraves, à être sans attaches et sans affaires. C’est ainsi qu’ils arrivaient à la connaissance du Principe, laquelle suppose ce détachement. Quiconque est lié par l’amour de la richesse, de la gloire, de la puissance, est trop distrait pour pouvoir même y tendre. Et, pour ce qui est du gouvernement, lequel doit consister à suivre exactement le mouvement de l’évolution naturelle, c’est à ceux qui sont droits qu’il appartient de rectifier les autres. De celui qui prétendrait rectifier autrui, n’étant pas encore droit lui-même, il faudrait dire que la raison n’a pas encore commencé à luire en lui[3].


F.   Une autre fois, Confucius ayant visité Lao-tan, lui exposa ses idées sur la bonté et l’équité. Ecoutez, lui dit celui-ci, les vanneurs n’y voient pas, à force de poussière ; quand les moustiques sont légion, impossible de reposer. Vos discours sur la bonté et l’équité me produisent un effet analogue ; j’en suis aveuglé, affolé. Allons ! laissez les gens tranquilles ! Croyez ce que vous voudrez, en théorie ; mais pratiquement, pliez au vent, acceptez les changements survenus dans le monde, ne battez pas la caisse pour rappeler le fils évadé (ce qui reste de l’antiquité ; comparez chapitre 13 E). Les oies sauvages sont naturellement blanches, les corbeaux sont naturellement noirs ; aucune dissertation ne changera rien à ce fait. Il en est de même des temps successifs, et des hommes de ces temps. Vos discours ne feront pas, des corbeaux d’aujourd’hui, des oies d’antan. Vous ne sauverez pas ce qui reste du monde antique ; son heure est venue. Quand les eaux se dessèchent, les poissons s’amassent dans les trous, et cherchent à sauver leur vie, en s’enduisant mutuellement des viscosités qui les couvrent. Pauvre expédient ! Ils auraient dû se disperser à temps, et gagner les eaux profondes. — Après cette visite, Confucius resta trois jours sans parler. Ses disciples lui demandèrent enfin : Maître, comment avez vous réfuté Lao-tan ? — En la personne de cet homme, j’ai vu le dragon, dit Confucius. Le dragon se replie visible, puis s’étend invisible, produisant le temps couvert ou le temps serein, sans que personne comprenne rien à sa puissante mais mystérieuse action. Je suis resté bouche bée devant cet homme insaisissable. Il est de trop forte envergure pour moi. Que pouvais-je dire pour le réfuter ?


G.   Alors, dit le disciple Tzeu-koung, cet homme ne serait-il pas le Sage, duquel on dit que retiré et silencieux il étend son influence partout, qu’il est puissant comme le tonnerre et profond comme l’abîme, qu’il agit comme le ciel et la terre ? Veuillez me permettre d’aller la voir. — Avec la permission de Confucius, Tzeu-koung alla donc trouver Lao-tan. Celui ci l’ayant toisé, lui dit : Je suis bien vieux et vous êtes bien jeune ! Qu’est ce que vous avez à m’apprendre ? — Tzeu-koung dit : Les trois grands empereurs et les cinq grands rois, n’ont pas gouverné de la même manière il est vrai, mais tout le monde les appelle Sages. Pourquoi vous seul leur refusez-vous ce titre ? — Approche mon garçon, que je te voie de plus près, fit le vieux Lao-tan. Ainsi tu dis que ces anciens n’ont pas gouverné de la même manière. — Sans doute, dit Tzeu-koung. Yao abdiqua. Chounn nomma U son successeur. U et T’ang firent la guerre. Wenn-wang céda au tyran Tcheou. Au contraire Tch’eng-wang le renversa. Ne sont-ce pas là des différences ? — Approche mon garçon, que je te voie mieux, fit derechef le vieux Lao-tan. C’est là tout ce que tu sais en fait d’histoire ? Alors écoute ! — Hoang-ti organisa son peuple en empire, ce en quoi il blessa la nature ; mais il se moqua du reste, même de ce que Confucius tient pour le plus essentiel, comme de pleurer ses parents défunts ; de son temps, qu’on fît des rites ou qu’on n’en fît pas, personne n’avait rien à y voir. — Yao contraignit son peuple aux rites du deuil pour les parents, mais se moqua du reste. — Chounn poussa à la reproduction. Par ordre, les femmes durent avoir un enfant tous les dix mois ; les enfants durent parler à l’âge de cinq mois, et connaître leurs concitoyens avant trois ans. Surmenage qui introduisit dans le monde les morts prématurées. — U pervertit complètement le cœur des hommes. Il légitima le meurtre, en déclarant que, à la guerre, on tuait des brigands, non des hommes, et qu’il n’y avait pas de mal par conséquent. Puis il s’empara de l’empire au profit de sa famille (le rendit héréditaire). Depuis lors le désordre alla en empirant. Il fut au comble, quand parurent les sectateurs de Confucius et de Mei-ti, qui inventèrent ce qu’ils appellent les relations sociales, les lois du mariage, etc. — Et tu dis que les anciens gouvernèrent l’empire. Non, ils le bouleversèrent. Ils ruinèrent, par leurs innovations, la base de toute stabilité, l’influence forte du soleil et de la lune, des monts et des fleuves, des quatre saisons. Leur savoir-faire artificiel a été plus funeste que le dard du scorpion, que la dent d’un fauve. Et ces hommes qui n’ont pas su reconnaître les lois de la nature et de la destinée humaine, prétendraient au titre de Sages ? ! Ce serait vraiment par trop d’impudeur ! — Devant cette sortie de Lao-tan, Tzeu-koung resta bouche bée et mal à l’aise.

H.  Confucius dit à Lao-tan : J’ai donné mes soins aux Odes, aux Annales, aux Rites et à la Musique, aux Mutations, à la Chronique. Je me suis appliqué longtemps à l’étude de ces six traités, et me les suis rendus familiers. J’ai parlé devant soixante-douze princes déréglés, leur exposant les principes des anciens souverains, des ducs de Tcheou et de Chao, pour leur amendement. Aucun d’eux n’a profité de mes discours. C’est difficile de persuader pareilles gens ! — Quel bonheur ! dit Lao-tzeu, qu’aucun d’eux ne vous ait écouté ! S’ils l’avaient fait, ils seraient devenus pires. Vos six traités, ce sont des vieilleries, récits de faits qui sont arrivés dans des circonstances qui ne sont plus, de gestes qui seraient déplacés dans les circonstances actuelles. Que déduire de l’empreinte d’un pied, sinon qu’elle a été faite par un pied ? Qui ? pourquoi ? comment ? et autres circonstances, l’empreinte est muette sur tout cela. Il en est de même des empreintes laissées par les faits dans l’histoire ; elles ne nous apprennent pas la réalité telle qu’elle fut, vivante et vraie. — Chaque temps a sa nature, comme chaque être a la sienne ; nature à laquelle rien ne peut être changé. Les hérons se fécondent en se regardant, certains insectes en bourdonnant, d’autres sont hermaphrodites, d’autres font autrement. Il n’y a qu’à les laisser faire, chaque espèce d’après sa nature. La nature ne se modifie pas, le destin ne se change pas, le temps ne peut être arrêté, l’évolution ne peut être obstruée. Laissez tout aller son cours naturel, et vous n’aurez que des succès : allez à l’encontre, et vous n’aurez que des insuccès. — Confucius se confina chez lui durant trois mois, pour méditer cette leçon. Au bout de ce temps, il alla trouver Lao-tzeu. J’y suis maintenant, lui dit-il. Les corbeaux et les pies couvent, les poissons imprègnent leur frai, le sphex naît par transformation d’une araignée ; les hommes ont des enfants successifs, la naissance de chaque cadet faisant pleurer l’aîné. Voilà longtemps que moi K’iou je me tenais à l’écart de l’évolution naturelle, ou tentais même de la faire revenir en arrière. C’est pour cela que je n’ai pas réussi à faire évoluer l’humanité. — Bien ! dit Lao-tzeu. Maintenant, K’iou, tu as trouvé la clef.



  1. De la Grande Règle. Voyez Annales, Tcheou chap. 4 ; et Textes philosophiques, page 25.
  2. Et les funérailles. Voyez Lao-tzeu chapitre 5.
  3. Autant de soufflets ! Confucius ambitieux et intrigant, qui prétendait avoir seul le secret de la bonté et de l’équité ; qui cherchait à monopoliser, pour lui et ses disciples, le gouvernement des clefs et de l’empire ; etc.