Edouard Garand (74 Voir et modifier les données sur Wikidatap. 37-42).

XI


C’est alors que von Buelow décida d’entrer en campagne.

Il appartenait au parti des modérés, qui, lassés des troubles successifs, soupiraient après l’ère nouvelle, une ère de sécurité intérieure comme extérieure…

L’élection fut de courte durée.

Les modérés prirent le pouvoir avec une faible majorité.

Luther Howinstein devint chef de la gauche…

Une année se passa, une année sans histoire politique… Le pays vécut tranquillement, de sa vie d’autrefois. Pour un observateur, il était aisé de surprendre différents indices qui indiquaient qu’un feu latent couvait sous la cendre.

Celui qui l’activait : Luther Howinstein. Le mobile : une femme.

Howinstein, à une réception au palais Royal, (maintenant Palais National) avait rencontré Natalie Lowinska. Dès la première rencontre, il s’en était épris, follement, passionnément. Cet amour était devenu, avec les jours, si violent qu’il en souffrait, même physiquement. C’était la première femme, qui dans sa vie, prenait une telle emprise. Il avait eu plusieurs aventures sans lendemain ; obtenu dans les salons des succès faciles, fait des conquêtes plus difficiles. Toutes, jusqu’à présent, n’avaient signifié pour lui, que la satisfaction d’un caprice. Il n’avait jamais aimé. Et voilà que la seule femme qu’il convoite et qu’il désire avec toute la force de son âme et de son cœur ne peut légalement lui appartenir.

Il en conçut une haine inextinguible contre von Buelow et en lui-même décréta sa mort.

Rien ne parut au dehors de ce qui le ravageait au dedans. Car cet amour le brûlait. Quand il apercevait Natalie, c’était du feu liquide qui coulait dans ses artères au lieu de sang. Son cœur battait comme un marteau sur une enclume, et il lui fallait un effort violent de tout son être, pour que rien, dans sa figure, ni dans sa voix, ne trahisse ses sentiments.

Devant le mari, il se montra plus aimable qu’autrefois, manœuvra habilement pour se faire inviter chez lui, dans la tranquille intimité de la demeure conjugale.

À Natalie, il n’avait rien confié de ses sentiments pour elle. Peut-être surprit-elle, dans son regard, le feu du désir ? Elle n’en parla pas, mais un soir demanda à Herman pourquoi, il invitait chez lui si souvent, le chef du parti adversaire. Il sourit.

— Par diplomatie. C’est un homme important, considérable. Il est mieux de s’en faire un ami qu’un ennemi.

— Tu en aurais peur ?

— Moi ?…

Il la regarda surpris…

— Tu crois que j’en aurais peur ?…

— Je ne sais pas… moi… j’en ai peur… terriblement peur… Tu ne sais pas comme je suis mal à l’aise quand il est là… quand il me regarde, avec ses yeux qui semblent fouiller toutes mes pensées…

Il se contenta de sourire. L’incident fut clos… Le ménage von Buelow et Luther Howinstein continuèrent de se fréquenter…

Les affaires politiques commençaient de se gâcher. Le cabinet, composé d’hommes trop peu énergiques, laissaient s’accomplir, un peu partout, des manifestations populaires qui décelaient un état d’esprit dangereux …

Il fallait avant qu’il ne fût trop tard, réprimer ces manifestations populaires. Jusqu’ici, elles ne présentaient aucun danger, mais pour von Buelow que ses agents renseignaient, et qui était le chef véritable de la droite, elles signifiaient le prélude d’un renouveau d’effervescence.

L’exemple des Soviets de Russie agissait sur le peuple. D’aucuns prônaient dans les journaux que ce n’étaient pas la peine de s’être débarrassé de la royauté, d’avoir enduré six mois d’un régime de terreur, si l’on s’en tenait aux mêmes conditions sociales d’auparavant. Ils soutenaient que rien n’était changé dans le pays, que le sang versé n’avait produit aucun résultat, et qu’il fallait adopter un « modus vivendi » nouveau…

Von Buelow voulut prévenir la répétition des troubles de jadis, d’autant plus qu’à l’horizon, une menace de guerre grossissait, qui bientôt assombrirait le ciel politique. À son tour, il manœuvra dans le silence et l’ombre, se choisit des créatures fidèles et dévouées et décida, en lui-même, qu’à la première occasion le coup d’état qui le rendra lui, maître effectif des destinées de son peuple s’accomplira. Dorénavant, il partagea son temps entre son foyer et ses activités politiques.

Il commença même une série d’assemblées publiques, où il prêcha la doctrine d’un patriotisme intégral basé sur la prospérité du pays. Pour cela, il fallait ne pas prêter l’oreille à la propagande venue du dehors ; il fallait avoir confiance aux chefs d’aujourd’hui.

En peu de temps, il devint l’idole du peuple, de ce peuple volage qui partage, telle une courtisane, ses faveurs entre les puissants. Une tentative manquée d’assassiner contre sa personne, lui redonna un regain de popularité.

Natalie tout en s’inquiétant sur son sort, l’admirait profondément. Bien que mère d’un joli bambin, elle continuait d’être à la fois l’amante et l’épouse. Son calme devant les dangers, lui faisait peur toutefois. Elle lui savait quelques ennemis. Il les bravait trop.

Un jour qu’il était au dehors parti depuis la veille en mission politique secrète dans une petite ville à quelque cent milles de Leuberg, elle vit un auto stopper devant la porte du château…

Un homme en descendit qui demanda à lui être introduit.

Il était porteur d’une lettre signée de Luther Howinstein.

Frémissante, tremblante, pressentant un malheur, une catastrophe imminente, elle la décacheta et lut ce qu’il y avait à son adresse.

Instinctivement Howinstein lui causait un sentiment de crainte et de terreur. Elle avait l’intuition qu’il lui voulait du mal, à elle et aux siens, que cet homme était son mauvais génie, qu’il semblait attaché à ses pas pour la perdre.

« Madame, disait le billet, la profonde amitié qui me lie à Monsieur votre époux, malgré nos divergences politiques me dicte cette démarche qui vous paraîtra étrange. Votre mari est menacé dans sa vie et dans ses biens… Je n’ai pu venir moi-même, vu son absence vous donner les détails du complot ourdi contre sa vie. Je n’ai pu non plus les confier à mon messager, tout fidèle et dévoué qu’il est. En un temps, comme celui que nous traversons, et où chacun peut payer de sa tête sa participation à la chose publique, la prudence doit être le premier de nos soucis. Les écrits restent. Si vous avez assez de confiance pour vous confier à moi, vous aurez sauvé votre époux d’une mort certaine. Vous n’aurez qu’à faire ce que le porteur de cette lettre vous dira. Je vous jure qu’il ne vous arrivera aucun malheur. Si quiconque s’avisait de toucher même à un cheveu de votre tête, ce serait pour lui décréter sa mort… Je vous attendrai donc chez moi à 3 heures. Je tiens absolument à vous voir. Vous seule pouvez sauver M. von Buelow.

« Je vous attends donc assuré que l’amour que vous portez à votre mari vous dictera votre conduite ».

Luther HOWINSTEIN

Sa lecture terminée, Natalie, demeura quelques instants immobiles les yeux sur le papier où courait ces lignes d’une écriture carrée et lourde. Que signifiait cette missive plus qu’étrange. Contenait-elle un piège. Pourquoi fallait-il qu’elle se rende chez Howinstein, qu’elle se compromette presque. L’ultimatum de la fin contrastait avec les protestations d’amitié du début. Pouvait-elle ignorer cette missive… Si c’était vrai qu’Herman était menacé. N’avait-on pas tenté de l’assassiner… Quel mobile pouvait avoir Howinstein à leur rendre service… Elle décida de renvoyer le messager… s’il arrivait malheur à Herman… Si c’était vrai… Aurait-elle peur ?…

— Attendez-moi quelques minutes, et je vous suis, dit-elle au messager. Sa résolution prise soudain de connaître l’aventure jusqu’au bout.

Elle monta à sa chambre endossa un costume de ville, glissa dans l’une de ses manches, un fin pistolet à manche de nacre, cadeau d’Herman, et suivit le messager, docile à ses ordres.

Elle s’assit à l’arrière de l’auto qui démarra silencieusement et s’engagea bientôt sur la grande route dans la direction de Leuberg.

Des pensées et des impressions contradictoires se choquaient et se heurtaient dans sa tête.

Allait-elle délibérément se jeter dans la gueule du loup ? Que dirait Herman quand il apprendra que, seule, elle s’était rendue à la demeure de Howinstein ? Herman la croira si jamais il apprend sa démarche, quand elle lui dira qu’elle agissait ainsi pour lui, pour lui seul. Et Herman avait confiance en elle. Elle tâtait la crosse de son revolver décidée à ne reculer devant rien si l’on menaçait son honneur.

Située dans la partie neuve de Leuberg, la résidence de Luther Howinstein se distingue par une recherche de faste, d’un mauvais apparat. Malgré les efforts de l’architecte pour lui donner un cachet grec elle dénote le parvenu, le nouveau riche.

Le fronton et les colonnades du portique trop lourde pour le corps du logis sont de mauvais goût. Elle révèle le caractère de l’occupant, prétentieux, puissant, sûr de sa force, mais qui n’a pas réussi à cacher ses origines.

À l’intérieur la même recherche prétentieuse règne. Tout est trop lourd, les meubles, les tentures, les bibelots. Aucune délicatesse. La force, rien que la force. Les tableaux, les sculptures, tout ce qu’il y a d’artistique ne servent qu’à magnifier la force. On se croirait dans le temple de la puissance.

Dès son entrée, Natalie perçut une sensation désagréable de ces choses. Le raffinement de sa nature répugnait à ce culte dont chaque objet gardait l’empreinte.

On la fit pénétrer dans le cabinet de l’avocat. C’était une vaste pièce aux tentures sombres, d’un rouge effacé ; une bibliothèque couvrait tout un pan de la muraille…

Quelques fauteuils de cuir rouge, un divan bas, une table massive au centre surchargée de livres.

Luther Howinstein, dès qu’il la vit se porta à sa rencontre, la main tendue. Si les lèvres souriaient, il y avait dans le regard un je ne sais quoi, d’intimidant, de farouche, de satisfait, de désir, et de tristesse.

— C’est très aimable à vous d’être venue. Je vous en remercie.

— Je ne suis venue vous voir que dans l’intérêt de mon mari. Vous aviez une communication à me faire

— Prenez la peine de vous asseoir

Il avança un fauteuil et se porta vers elle pour l’aider à enlever sa pelisse.

— Merci. Ma visite ne sera pas assez longue.

— Ne me ferez-vous pas l’honneur de prendre une tasse de thé avec moi ?

Avant même qu’elle eût eu le temps d’acquiescer à sa demande, il sonna le domestique qui l’instant d’après, apportait sur le plateau roulant la théière et les gâteaux.

— Ne peut-on pas causer comme deux amis. Ne suis-je pas l’ami de votre mari, par conséquent le vôtre…

Et pendant qu’il parlait, il dardait vers elle, le feu de ses regards qu’il ne cherchait plus à dissimuler…

Natalie frissonna… Elle se sentait une frêle créature que cet homme, qui ne lui avait jamais rien fait pourtant, et qu’elle détestait sans savoir pourquoi pourrait briser entre ses bras…

Elle regretta d’être venue. Une idée la ranima : son mari. Il courait un danger qu’elle pouvait conjurer. Elle sentit qu’Howinstein, était l’homme qui pouvait le sauver, et qu’elle était l’instrument qui causerait, selon ses agissements, ou son salut ou sa perte. Elle ne croyait pas que l’homme chez qui elle était en ce moment pût agir envers Herman pour un motif désintéressé. Il devait avoir un but, il avait un but. Ce but, quel était-il ? Tout à coup elle rougit. Elle devinait… Elle était décidée à tout. Oui tout, mais pas ça. Comme un oiseau se débat contre la fascination d’un serpent elle se débattait contre le pouvoir mystérieux de cet homme.

Ramassant tout son courage, elle fit un effort désespéré de tout son être pour ne pas laisser voir qu’elle comprenait. Puisqu’il fallait lutter elle lutterait. Le souvenir du petit enfant blond qu’elle avait pieusement baisé au front tout à l’heure la réconforta…

Elle tiendrait tête. Elle venait de le décider. Elle aussi possédait un pouvoir mystérieux, le pouvoir étrange de séduction qui émanait de toute sa personne pouvoir terrible de grâce, de charme et de pureté qui avait fait que tant d’hommes et parmi les plus énergiques, se sont agenouillés, domptés et soumis aux pieds d’une femme…

Sur ses lèvres un sourire erra…

— Eh ! bien soit, dit-elle, parlez-moi comme à une amie. C’est vrai les amis d’Herman sont mes amis, et d’après cette preuve que vous me donnez il peut désormais vous considérer comme l’un de ses plus fidèles amis et de ses plus désintéressés

— Une tasse de thé, offrit-il, ne voulant pas aborder immédiatement le sujet principal de leur causerie.

— Si vous voulez.

À la bonne heure pensa-t-il, elle ne se doute de rien…

Il approcha sa chaise de la sienne et se mit à causer.

D’être en la compagnie de cette femme qu’il aimait et convoitait, changea soudain l’âpreté de son caractère et de son tempérament. Il se laissa glisser à la causerie intime et tendre, et même jusqu’à la confidence…

Il parla de sa jeunesse, de ses ambitions, de ce qu’il serait un jour.

Elle le laissait causer, se montrant pour lui d’une amabilité et d’une câlinerie qui le surprenait, le désarmait presque.

Elle voulait tant savoir. Quand elle jugea l’instant propice à la révélation qu’il tardait de faire, elle fit appel à tous ses charmes et lui posa nettement la question :

— Quel est ce complot contre mon mari. Voyez-vous, cette incertitude me pèse… Après nous reprendrons notre conversation. Elle me plaît énormément j’aime vous entendre parler, entendre raconter ce que seul, sans appui, vous avez réussi à accomplir. Vous avez une telle volonté qu’il faut bien que les obstacles s’aplanissent devant vous.

Elle le frappait au défaut de la cuirasse, lui vantait son énergie, sa volonté, qualité dont il s’enorgueillissait le plus volontiers… Cette femme-là pourrait donc le comprendre… Elle le comprenait… Elle l’admirait même.

Cette pensée seule lui inonda le cœur d’une joie inconnue. Il oublia qu’elle était la femme d’un autre pour rêver ne fut-ce que l’espace de quelques minutes qu’elle était à lui, rien qu’à lui, puisqu’elle partageait son toit, et semblait également partager ses enthousiasmes et ses ambitions…

Il voulut continuer. Elle l’interrompit.

— Je vous écouterai plus tard. Si vous ne me dites pas immédiatement le danger qui menace Herman, je me sauve et jamais de ma vie je ne vous reverrai.

Toutes ses prévisions étaient dérangées. Au lieu de la tenir, c’est elle qui le tenait.

La garder chez lui de force ? Il ne le voulait pas. Il espérait plus que cela, depuis qu’il avait cru saisir en elle, la marque d’intérêt qu’elle lui portait.

Alors, il lui conta ce qu’il savait de l’attentat projeté. Un homme devait se présenter dans quelques jours qui demanderait à voir son mari. Cet homme, avait juré de le tuer. Il en fit la description. Il était payé pour ce faire. L’assassinat perpétré, une voiture était à sa disposition sur la grand’route qui le mènerait immédiatement à la frontière. Tout était fixé, réglé d’avance, les passeports préparés… Natalie écouta avec attention, s’efforçant de ne rien manifester de la crainte qui était en elle et la torturait…

Quand Lowinstein eut fini, elle se leva comme pour prendre congé…

— Je vous remercie, dit-elle. Vous me permettez de me retirer…

Il s’aperçut qu’elle l’avait joué. Il avait donné naïvement dans le panneau.

Il se leva, lui barra la route.

— Pardon, madame, j’exige maintenant le prix de ma confidence. Elle fit mine de ne rien comprendre.

— Veuillez, s’il vous plaît, vous asseoir un instant. J’ai encore à causer avec vous…

Elle obéit, devant le regard impérieux, et qui la dompta soudain. Derechef, elle était désemparée, comme une petite chose ballotée au caprice d’un homme.

La voix âpre, il commença de lui narrer, tout ce que sa vue, à la première occasion qu’il la rencontra, avait fait naître en lui, de sentiments insoupçonnés ; il lui conta les nuits où le sommeil le fuyant, il voyait luire en lui, le phare de ses yeux lumineux, qui le hantaient, le poursuivaient ; il raconta l’intime souffrance qui était sienne, de porter ce lourd secret d’un amour impossible.

Passive, elle écoutait, sans rien dire, n’ayant plus la force de rien, les yeux clos pour ne pas voir l’éclat métallique des yeux gris dardé sur elle. Elle en éprouvait une sorte de lourdeur, une pesanteur indéfinissable, qui l’accablait, qui l’étouffait.

Lui, continuait, comme un torrent qui brise les obstacles, et se ruent dans une course vertigineuse et folle, tout ce qu’il avait enduré, tout ce qu’il avait souffert lui remontait au cerveau et les mots se suivaient, chargés de passions…

Soudain, elle tressauta…

— Monsieur, c’est assez !

Derechef elle se leva pour s’en aller. Derechef, il lui barra la route…

— Ah ! vous croyez que je vous ai là, chez moi, à ma merci et que je vais être assez stupide pour vous laisser partir… comme cela… Un ricanement tordit ses lèvres… Elle poussa un cri.

— Ah ! laissez-moi ! vous me faites horreur !

Les mots cinglèrent sur son orgueil comme un coup de fouet.

Il devint blême.

Allait-il perdre la partie ! À présent qu’il avait joué son dernier atout ! Il courut vers elle, lui saisit le poignet, et se penchant vers son visage, si près qu’il apercevait la douceur de son haleine…

— Vous êtes à moi ! vous êtes à moi… Inutile de vous débattre…

Il ne savait plus ce qu’il disait… ce qu’il faisait.

Les tempes lui battaient ; sa gorge se serraient…

Il l’enserra et écrasa sur ses lèvres qui ne se desserrèrent pas ses lèvres frémissantes de désir… un mouvement brusque… Elle se dégagea.

Un coup de feu. Howinstein grimaça… porta la main à son épaule… un bruit rapide de pas… une porte qui s’ouvre… un ronronnement de moteur… Natalie se retrouve sur la grand route ne sachant plus si elle a rêvé ou si l’heure qu’elle vient de vivre est réelle… Un voile est devant ses yeux… un voile est devant sa mémoire… Au travers de ce voile, elle distingue seulement la notion vague d’un danger pour Herman.

De retour chez elle, elle doit s’aliter. La fièvre la dévore…

Elle commande qu’on télégraphie immédiatement à son mari de venir… Les émotions l’ont brisées… Elle n’a plus de force… plus d’énergie et n’espère qu’en la présence chère pour la ranimer.