Être jeune
Pleasent Word, (p. 114).
ÊTRE JEUNE (1)[1]
La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort. On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années ; on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande, comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements, et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune, tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini. Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
ÊTRE JEUNE (2)[2]
La jeunesse n'est pas une période de la vie ; c'est un état d'esprit ; ce n'est pas une question de joues roses, de lèvres rouges et de genoux souples ; c'est une question de volonté, une qualité de l'imagination, une vigueur des émotions ; c'est la fraîcheur des sources profondes de la vie.
La jeunesse, c'est la prédominance du courage sur la timidité de l'appétit, du goût de l'aventure sur l'amour de la facilité. Cela existe souvent chez un homme de soixante ans plus que chez un corps de vingt ans. Personne ne vieillit simplement en raison du nombre d'années. Nous vieillissons en abandonnant nos idéaux.
Les années peuvent rider la peau, mais l'abandon de l'enthousiasme ronge l'âme. L'inquiétude, la peur, la méfiance de soi courbent le cœur et ramènent l'esprit à la poussière.
Que l'on ait soixante ou seize ans, il y a dans le coeur de chaque être humain l'attrait de l'émerveillement, l'appétit infantile indéfectible de ce qui va suivre et la joie du jeu de la vie. Au centre de votre cœur et de mon cœur, il y a un récepteur ; tant qu'il reçoit des messages de beauté, d'espoir, de joie, de courage et de puissance de la part des hommes et de l'Infini, vous restez jeunes.
Lorsque les antennes sont en panne et que votre esprit est recouvert des neiges du cynisme et de la glace du pessimisme, vous êtes vieux, même à vingt ans, mais tant que vos antennes sont en place, pour capter les ondes de l'optimisme, il y a de l'espoir que vous puissiez mourir jeune à quatre-vingts ans.