Épisodes, Sites et Sonnets/La Porte s’ouvre
XVI
La Porte s’ouvre d’or et d’airain, mon Espoir,
Entreras-tu parmi ceux-là qu’un doute ronge
Dans la maison de ton Destin où se prolonge
L’intérieur écho provoqué du heurtoir.
Dans la dernière salle, au mur, est le miroir
Où se verra ta face ainsi qu’elle se songe !
Selon ton âme véridique ou ton mensonge
Ta vie à jamais telle ira jusqu’à son soir.
La porte s’ouvre, entre ou recule, c’est le seuil
De la douce douleur ou du sonore orgueil
Et nul n’a repassé le vestibule sombre.
Pour, au nom de la cendre et du laurier amer,
Dire du haut du porche à ceux qu’en tente l’ombre
Si le masque d’or pâle a des lèvres de chair.