Épilogue (Les Satires)

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Épilogue (Les Satires)
Satires et Chants (p. 277).

 
Mère d’Aristophane et du puissant Molière,
        Muse, pardonne si, ma main
S’élevant un moment jusqu’à ton front divin,
J’ai pris ton masque pourpre et m’en suis fait visière !
Pour gloser, badiner et railler par derrière
De façon à charmer notre pays malin,
Il faut beaucoup de verve, un esprit juste et fin
        Et surtout une voix légère.

    Ai-je ce don, suis-je bien inspiré,
Et mon vers, comme Horace, aura-t-il démontré
Qu’un ris franc perce mieux que des clameurs moroses ?
Je ne sais, mais craignant de plaisanter à tort,
Je m’arrête et je laisse aux lèvres d’un plus fort
        Et le masque et les choses.


Publié en 1865.