Émile Zola : l’homme & l’œuvre/Pièces de théâtre


PIÉCES DE THÉÂTRE

Trois pièces, je l’ai indiqué aux romans d’où elles étaient tirées, ont été jouées mais non imprimées, il n’y a donc pas lieu à les citer.

1873

THÉRÈSE RAQUIN, drame en quatre actes, avec une préface. Charpentier (impr. Raçon), 1873, in-18 jés., 144 pp.

Édition originale d’une pièce jouée au théâtre de la Renaissance, le 11 juillet 1873. Sept représentations.

1874

LES HÉRITIERS RABOURDIN, comédie en trois actes, avec une préface. Charpentier (impr. Pillet), 1874, in-18 jés., xix-132 pp., 2 fr. (Rondeau, 1890, br., 5 fr.)

La première représentation eut lieu au théâtre de Cluny, le 3 novembre 1874, et fut suivie de seize autres.

1878

THÉATRE THÉRÈSE RAQUIN — LES HÉRITIERS RABOURDIN — LE BOUTON DE ROSE. Charpentier, (impr. Chamerot), 1878, in-18 jés., viii-517 pp., 3 fr. 50. (Conquet, 1889, pap. de holl., br., 13 fr.)

Édition originale collective, tirée à 76 ex. holl., à 7 fr. Le Bouton de rose a été représenté au Palais-Royal, le 6 mai 1879, et la préface a été publiée dans le Bien public. Voir Revue bleue, 12 octobre 1878, Gaucher.

1879

L’ASSOMMOIR, drame en cinq actes et neuf tableaux, tiré du roman par Busnach et Gastineau, avec une préface de Zola. Charpentier, 1879, in-18, 1 fig. de Clairin.

Cette pièce l’ut jouée pour la première fois sur le théâtre de l’Ambigu, le 18 janvier 1879, et reprise, en 1885, sur le théâtre du Châtelet, et tout récemment, 22 novembre 1893, sur celui de la République. Ce drame a provoqué pas mal de parodies ; j’en cite quelques unes :

L’Assommoir, parodie-pantomime, en cinq tableaux, du cirque Franconi. Impr. Dumontel, 1879, in-12, 12 pag., 20 cent.

L’Assommoir pour rire, précédé d’une conférence de l’Assommoir, ambigu-parodie de deux auteurs qui restent dans ces z-eaux-là. Paris, Le Bailly, 1879, in-12, 33 pag. (Japon, 1890, br., 3 fr.)

Paroles de Ch. Blondelet et Beaumaine, airs de Reishenstein.

En r’v’nant de l’Assommoir, poème réaliste, par Perrinet et F. Galipaux. Barbré, 1879, in-18.

À consulter : Claretie, la Presse, 20 janvier 1879 ; Fouquier, XIXe Siècle, 21 janvier 1879 ; Gaucher, Revue bleue, 25 janvier 1879 ; F. Sarcey ; le Temps, 20 janvier 1879 et Zola, Voltaire, 28 janvier, 25 février et 2 septembre 1879.

1881

NANA, pièce en cinq actes, tirée du roman, par Busnach, jouée à l’Ambigu, le 29 janvier 1881.

Cette pièce fut d’abord représentée en neuf tableaux : elle a donné lieu à une parodie très libre, attribuée à Lemercier de Neuville ou à Monselet. Tiré à très petit nombre ; il n’y a que deux personnages ; la fille Élisa et Nana, et, ce qui fait le curieux et le cru de cette facétie, c’est que le dialogue est textuellement tiré des deux romans.

LA FILLE ÉLISA, scène d’atelier en un acte, par un auteur bien connu, avec illustrations d’un artiste aussi renommé qu’original ; à Rome, au temple de Vénus (Paris, impr. Hugonis et Cie), s. d., in-8 carré, 32 pp., 2 eaux-fortes.

1882

TOUT POUR L’HONNEUR, drame en un acte, tiré par H. Céart de la nouvelle, le Capitaine Burle d’É. Zola, représenté sur le Théâtre Libre de Paris, en décembre 1887.

1883

POT-BOUILLE, pièce en cinq actes, tirée du roman d’É. Zola par Busnach, représentée pour la première fois sur le théâtre de l’Ambigu, le 13 décembre 1883.

1885

Trois pièces tirées des romans et précédées chacune d’une préface de Zola : l’Assommoir, Nana, Pot-Bouille, par William Busnach. Paris, Charpentier, 1885, in-18 jés. (Bernoux et Cumin, Lyon, 1887, holl., br., 13 fr.)

Tiré à 30 ex., pap. de holl.

1887

LE VENTRE DE PARIS, drame en cinq actes, par Zola et Busnach, représenté au Théâtre de Paris, le 25 février 1887.

Cette pièce, bien que très différente du roman dont elle est tirée, a eu le plus grand succès de curiosité. Voir, le Temps, 28 février et 7 mars 1887, chronique théâtrale de Fr. Sarcey, et le Figaro, 3 mars 1887, Le drame populaire, réponse de Zola. Le Temps, 18 mai 1887.

1887

RENÉE, pièce en cinq actes, tirée de la Curée, représentée pour la première fois, le 16 avril 1887, sur le théâtre du Vaudeville, avec une préface de l’auteur. Charpentier (Bourloton, impr. réunies), 1887, in-18 jés., 2 fr. 50. (Conquet, 1889, br., 2 fr. 50 ; Rondeau, 1890, br., 4 fr. ; Gougy, 1891, br., 3 fr.)

Cette pièce a été l’objet d’une polémique assez vive : Figaro, 17 avril, Renée, par Zola ; le Temps, 18 avril, article de Fr. Sarcey ; le Figaro, 22 avril, réponse de Zola ; 25 avril, M. Zola, par Wolff ; le Temps, 25 avril, deuxième article de Fr. Sarcey ; Revue bleue, 23 avril, article de Hugues Le Roux ; Revue artistique, dramatique et littéraire : Zola auteur, par Fouquet ; le Moniteur universel, 20 avril. La grande colère de Zola ; le Monde, 19 avril. Racine et Zola ; le National, Zohugola ; Revue d’art dramatique, 15 avril 1887, le théâtre de É. Zola, par M. Gramont ; Revue indépendante, mai 1887, notes sur le théâtre, Renée, par Stéph. Mallarmé ; Figaro, 28 mai, préface de Renée, par Zola.

1887

JACQUES DAMOUR, pièce en un acte, tirée de la nouvelle d’É. Zola. Charpentier, 1887, in-18 jés.

1888

GERMINAL, drame en cinq et douze tableaux, par Busnach, d’après le roman d’Ém. Zola, représenté le 21 avril 1888, au Châtelet, et à Bruxelles ; théâtre Molière en 1889.

Cette pièce, déjà jouée, en 1886, en Amérique, a été critiquée dans : Évènement, 27 avril, courrier de Paris, par Aurélien Scholl ; 28 avril, Une mauvaise action, le Germinal de Zola, par Jean Lorrain ; Figaro, 27 avril, Courrier de Paris, de Wolff : le Germinal de M. Zola ; 25 avril, Germinal. Lettre de Zola à Wolff, mai 1888 ; Moniteur universel, 30 avril : causerie, Germinal, par Villetard ; Revue socialiste, mai, Germinal au théâtre, par Corbinelli.

1893

L’ATTAQUE DU MOULIN, drame lyrique en quatre actes, d’après Zola, par Louis Gallet, musique de Alph. Bruneau. Charpentier, 1893, in-18 jés.

Répétition générale le 21 novembre, première représentation à l'Opéra-Comique le 23, avec Mmes Leblanc, Delna, Laisné, MM. Bouvet, Vergniet, Mondaud, Clément, Belhomme, Thomas, Artus et Ragneau. Le Journal, dans son supplément, 25 novembre 1893, donne les portraits des auteurs, des interprètes, deux morceaux de musique et des gravures. Cette pièce, très modifiée, est tirée de la nouvelle parue d’abord dans les Soirées de Médan et dans plusieurs revues.