Éloge funèbre de Césaire/Argument analytique


Traduction par Édouard Sommer.
Librairie Hachette et Cie (p. 3-5).

ARGUMENT ANALYTIQUE

DE L’ÉLOGE FUNÈBRE DE CÉSAIRE


PAR SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE.




Césaire, frère de saint Grégoire de Nazianze, l’un des médecins les plus habiles et l’un des hommes les plus savants de son temps, accueilli et honoré successivement par les empereurs Constance, Julien, Valentinien et Valence, mourut tout à coup à la fleur de l’âge. Saint Grégoire prononça en présence de son père et de sa mère qui vivaient encore, et d’un immense concours de fidèles, l’éloge funèbre de ce frère (368 ou 369). Cette vie si simple et si modeste, comme celle de presque tous les personnages dont les Pères de l’Église prononçaient l’oraison funèbre, est racontée par saint Grégoire avec autant de charme que d’éclat. Deux ou trois incidents seulement avaient marqué la carrière de Césaire : ils fournissent à l’orateur le sujet de développements variés, qui rompent la monotonie du panégyrique. On admire surtout le récit de la lutte de Césaire contre l’empereur Julien, qui voulait le convertir au christianisme ; mais, ce que saint Grégoire ne dit pas, c’est que Césaire, tout en refusant d’abjurer la foi chrétienne, ne s’empressait pas cependant de s’éloigner d’une cour où Julien le voyait sans déplaisir. Il fallut, pour le décider à la retraite, l’intervention de son frère, qui, dans une lettre parvenue jusqu’à nous, lui reproche amèrement de conserver une position indigne d’un chrétien, et de compromettre le nom et l’autorité de l’évêque son père. Césaire, il est vrai, après avoir lu cette lettre, n’hésita pas un seul moment.


I. Il ne faut pas attendre de l’orateur un effort d’éloquence ; il saura modérer l’expression de sa douleur. Après avoir rappelé ce que fut Césaire et adressé de justes consolations à ceux qui le pleurent, il fera ressortir de cette mort des enseignements d’une utilité générale.

II. Première Partie. Césaire est né de parents qui se sont distingués surtout par leur piété.

III. Vertus du père de Césaire.

IV. Piété de la mère de Césaire ; perfection égale dans les deux époux.

V. Avec une pareille naissance et de pareils exemples, Césaire devait être vertueux.

VI. Césaire vient achever ses études à Alexandrie ; il s’y fait bientôt aimer et respecter de ses maîtres et de ses condisciples, par sa bonté et par ses rares qualités.

VII. Immense étendue de ses connaissances.

VIII. Les deux frères arrivent le même jour à Constantinople. Réputation de Césaire ; le sénat demande à l’empereur de le fixer dans la capitale.

IX. Césaire renonce aux avantages et aux honneurs qu’on lui offre pour suivre son frère et revoir ses parents ; mais bientôt il vient s’établir à Constantinople.

X. Tenant le premier rang parmi les médecins dans la capitale de l’empire, il inspire à tous les citoyens la confiance et l’estime par son désintéressement, par la pureté de ses mœurs et par sa vie toute chrétienne.

XI. Artifices et séductions de toute sorte employés par l’empereur Julien pour détruire la foi chrétienne dans les âmes de ceux qui l’entourent.

XII. Césaire se prépare à lutter pour sa croyance contre ce puissant adversaire.

XIII. Julien ne peut triompher de la foi de Césaire, qui se retire de la cour.

XIV. Retour de Césaire après la mort de Julien ; faveur dont il jouit de nouveau.

XV. Césaire, échappé d’une manière miraculeuse au tremblement de terre de Césarée, forme le projet de se consacrer tout entier à Dieu ; il est surpris par la mort.

XVI. Mais l’orateur espère que Césaire n’est pas mort tout entier, et que ce discours, prononcé sur sa tombe, le fera vivre dans la mémoire des hommes.

XVII. Puisse Césaire reposer en paix dans le sein d’Abraham, et jouir du bonheur que Dieu réserve dans sa bonté à tous ceux qui marcheront selon la foi !

XVIII. Deuxième Partie. Les parents doivent se consoler de la perte de leurs enfants, en songeant au peu de temps qui leur reste à vivre à eux-mêmes, à la courte durée de la vie et aux maux dont elle est assiégée.

XIX. Vanité des choses humaines.

XX. Césaire a plus gagné en mourant qu’il n’eût fait en vivant encore de longues années.

XXI. Félicité de l’âme dégagée des liens du corps ; un jour viendra où Grégoire verra Césaire dans toute sa gloire.

XXII. Troisième Partie. Quand donc l’homme sera-t-il assez sensé pour mépriser les choses de la terre et ne songer qu’à la gloire promise dans le ciel et au tribunal redoutable devant lequel il faut comparaître ?

XXIII. C’est en mortifiant la chair qu’on peut espérer la vie éternelle.

XXIV. Que Dieu daigne aujourd’hui recevoir Césaire dans son sein ; qu’il fasse la même grâce à ceux qui mourront en se confiant en sa bonté et en sa justice.