École des arts et métiers mise à la portée de la jeunesse/Préface


Anonyme
Traduction par T. P. Bertin.
L. Duprat-Duverger, libraire (1p. v-viii).


PRÉFACE.





L’énumération des arts et métiers compris dans ces volumes présente une définition détaillée des procédés qu’ils emploient. Ce mérite suffirait pour en faire goûter la lecture ; mais elle a un autre avantage, c’est qu’elle offre aux fabricans des moyens abréviatifs et de perfectionnement employés chez l’étranger ; nous allons en citer quelques exemples.

Le chandelier est encore en France dans l’usage de supporter lui-même ses baguettes pour les plonger dans l’abîme ou la cuve où est le suif, et il éprouve une fatigue dont les Anglais se sont affranchis par le moyen d’un jeu de poulies et le bassin d’une balance, dans lequel ils mettent des contrepoids à fur et mesure que ces chandelles se chargent de suif. Cette idée fort simple mérite d’être généralement accueillie.

Les peignes, instrumens d’un usage journalier et si utiles à la propreté, se taillent isolément en France avec une scie et une lime, qui emploient un temps considérable : chez nos voisins ils s’évident et se terminent par paires, avec le secours d’une machine, dans l’espace de trois minutes.

Ces documens, qui se multiplient dans plusieurs autres états décrits dans cet ouvrage, nous font espérer qu’il n’aura pas moins de succès que la Science en Miniature, dont nous avons donné précédemment la traduction, et que, comme ce dernier livre, il offrira à la jeunesse, pour laquelle il a été entrepris, une nouvelle source d’instruction et d’amusement.