Échos et reflets/La Dryade

Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 85-86).
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La Dryade


La Dryade se berce au rythme des feuillages.
L’or vert de ses cheveux palpite dans le vent,
Et la préciosité de l’avril décevant
Emplit de floraisons fragiles les bocages.

La Dryade se berce au rythme des feuillages.



La Dryade pensive écoute les oiseaux…
Ses membres ont frémi d’une extase inconnue.
Les lianes ont fait un lacis de réseaux
Autour des blancs frissons de sa volupté nue…

La Dryade pensive écoute les oiseaux.


La Dryade se meurt de la mort de l’automne ;
Le soir tombe, et l’amour a tu son rire amer…
Le monde ensanglanté de vendanges s’étonne
À voir naître et grandir l’angoisse de l’hiver…

La Dryade se meurt de la mort de l’automne.