Les Anacréontiques/À Bathylle
XXII
À BATHYLLE
Viens, Bathylle, assieds-toi sous ce mobile ombrage.
Vois le bel arbre ! Svelte il s’élance, et le vent
Se joue avec mollesse en son léger feuillage.
Une eau vive à ses pieds coule et chante en coulant,
Et mêle aux bruits rêveurs qu’exhalent les ramures
Les rythmes clairs de ses murmures.
Assieds-toi : cette source invite à l’écouter.
Quel voyageur ici ne voudrait s’arrêter ?