« Dans ces murs où l’écho »

Le Fer rouge : nouveaux châtiments[Poulet-Malassis] (p. 37-38).


 
Dans ces murs où l’écho répète les hoquets
De son oncle Jérôme, au milieu des laquais
Qui lui disent encor : « Sire, » le Bonaparte,
Par instants, fixe un œil abruti sur la carte.
Il voit les prussiens avancer sur Paris ;
Il ricane. Un exprès annonce qu’on a pris
Un village et brûlé dix maisons ; il jubile.
Laid, vomissant sa joie avec un flot de bile,
Il dit : « Tant mieux ! Ce peuple était trop arrogant. »
Chaque plaie à ton sein fait rire ce brigand,
Mère adorée. Il veut se laver de sa honte
Dans ton sang. Chaque jour, ce lâche fait le compte

De tes blessures : « Tiens ! Encore celle là,
Et je vais revêtir mon habit de gala,
Et je te châtîrai, France maudite ! »
                                                               O dogue
Edenté ! Corps pourri qui n’es plus qu’une drogue,
Tu crois donc revenir avec tes prussiens ?
Ne le souhaite pas. Si jamais tu reviens,
Tu reviendras ainsi que Tropmann : la moustache
Rasée, un bonnet vert sur la tête, à l’attache,
Et Toulon t’ouvrira, pour passer tes hivers,
Le cabanon de Joze ou bien de Lathauwers !


4 octobre