« C’était alors, quand, les chaleurs passées, »
(1, p. 75v).
IIII.
C’eſtoit alors, quand les chaleurs paſſées,
Le ſale Automne aux cuves va foulant,
Le raiſin gras deſſoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencées.
Le paiſan bat ſes gerbes amaſſées,
Et aux caveaux ſes bouillans muis roulant,
Et des fruitiers ſon automne croulant,
Se vange lors des peines advancées.
Seroit ce point vn preſage donné
Que mon eſpoir eſt deſ-ja moiſſonné ?
Non certes, non. Mais pour certain ie penſe,
I’auray, ſi bien à deuiner i’entends,
Si l’on peut rien prognoſtiquer du temps,
Quelque grand fruict de ma longue esperance.