Poésies (1820)/Romances/Le Réveil

PoésiesFrançois Louis (p. 126).


LE RÉVEIL.


On sonne, on sonne, on sonne encore :
C’est lui !… Dieu ! qu’il m’a fait souffrir !
Mais il revient, mais je l’adore,
Éveillez-vous, courez ouvrir !

Embellis-toi, sombre retraite
Où si souvent il me trouva !
Il va venir… Mon sang s’arrête,
Il tarde encor… Mon cœur s’en va !

Je n’y vois plus. Le ciel se couvre ;
Soulève-toi, nuage épais !
J’étends les bras, mon œil s’entr’ouvre.
Dieu ! c’est un songe ! et je dormais.