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L’ENSEIGNEMENT MANUEL À ALBANY



À Monsieur le directeur de la Revue Pédagogique.
Paris, 15 février 1889.

Monsieur le directeur,

Le dernier fascicule publié par l’Association d’éducation industrielle de New-York contient un intéressant rapport de M. W. Cole, surintendant des écoles, sur les progrès de l’enseignement manuel à Albany.

Je prends la liberté de vous en adresser la traduction.

Ce rapport mérite, semble-t-il, de fixer notre attention à plusieurs titres.

Il nous renseigne sur l’état actuel de la question de l’enseignement manuel aux États-Unis, puisqu’il est publié à la date du 2 février courant, et par un surintendant d’écoles.

Nous y trouvons la preuve du vif intérêt que la question excite au delà de l’Atlantique.

Enfin notre amour-propre national peut en recueillir quelque satisfaction, en remarquant que l’Amérique, incontestablement progressive, organise seulement aujourd’hui un enseignement identique à celui qui fonctionne chez nous depuis seize années (École de la rue Tournefort), qui a été donné ensuite à l’École normale spéciale de travail manuel, et qui est répandu aujourd’hui dans toutes nos écoles normales ainsi que dans un grand nombre d’écoles primaires supérieures.

L’intérêt s’accroît encore pour nous de ce que l’esprit de la méthode des Américains, nation non moins pratique que progressive, est identique au nôtre. Ils partent en effet de ce principe qu’en enseignement manuel, pas plus qu’en tout autre, rien ne doit être sacrifié à l’utilité domestique ou au rendement.

Veuillez bien agréer, etc.

Salicis,
Inspecteur général de l’enseignement
manuel.