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cienne église. On n’a pu retrouver le tombeau de Cervantes[1].

Comme le récit du chapelain de l’archevêque de Tolède, Francisco Marquez Torres, a tous les caractères de l’authenticité, nous le reproduisons ici, à titre de document historique et non comme une simple anecdote littéraire. Francisco Marquez Torres avait reçu commission de l’ordinaire (le docteur Gutierre de Cetina, vicaire ecclésiastique résidant à Madrid) pour examiner, au double point de vue de la religion et des mœurs, la deuxième partie de Don Quichotte. Voici en quels termes le censeur s’explique dans son approbation, autrement dit dans son permis d’imprimer, à la date du 27 février 1615 :

« Certifico con verdad que en 25 de febrero, habiendo ido el ilustrisimo señor don Bernardo de San-

  1. Cf. Vida de Miguel de Cervántes Saavedra, y Análisis del Quixote, par don Vicente de los Rios, et les pièces justificatives, dans le premier volume de l’édition de Don Quichotte publiée par l’Académie de Madrid en 1782. J’ai surtout puisé à cette source qui est excellente.Vida de Miguel de Cervantes, par D. Francisco de Navarrete, publiée par les soins de l’Académie espagnole (Madrid, 1819, in-8). Cette biographie, très-complète et fort bien écrite, résume tous les travaux antérieurs ; l’auteur avait à sa disposition des documents inconnus à ses devanciers : il en a tiré un excellent parti. — Ticknor, Histoire de la littérature espagnole, édition espagnole, publiée, avec le concours de l’auteur, par MM. de Gayangos et de Védia, t. II et IV. — Voir en outre Mesonero Romanos, Escenas Matritenses, à l’article intitulé : la Casa de Cervántes. — Voir aussi la revue El Artista, t. I, p. 205 ; t. II, p. 12, Semanario Pintoresco, 1836, p. 249, et la notice de B. Carlos Aribau dans l’édition de Rivadeneyra. Madrid, 1846.