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SOLUTIONS PERIODIQUES.

et l’on a

Si, pour reprendre les notations employées dans ce Chapitre, nous désignons les deux séries de variables conjuguées par

de telle sorte que
il viendra

le hessien de sera manifestement nul.

Si nous considérons une fonction quelconque cette fonction ne dépendra encore que de et de et son hessien sera encore nul. L’artifice que nous avons employé plus haut n’est donc plus applicable et les raisonnements du présent numéro ne suffisent plus pour établir l’existence des solutions périodiques.

C’est là l’origine des difficultés que nous chercherons à vaincre dans les nos 46 à 48.

Ces difficultés proviennent encore, comme on vient de le voir, de ce que ne dépend que de et de c’est-à-dire de ce que l’on a

ou encore, si

Ces équations signifient que dans le mouvement képlérien les périhélies et les nœuds sont fixes.

Or, avec toute autre loi d’attraction que celle de Newton, les périhélies et les nœuds ne seraient plus fixes.

Donc, avec une loi différentes de la loi newtonienne, on ne rencontrerait plus, dans la recherche des solutions périodiques du problème des trois Corps, la difficulté que je viens de signaler et à laquelle seront consacrés plus loin les nos 46 à 48.