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PLANCHE IX
DEUX PAGES DU SONGE DE POLIPHILE


I. — Triomphe de Vertumne et de Pomone.

« … Telles les Hamadryades et les chanteuses d’Hyménées dansaient autour de Vertumne fleuri, au front ceint de roses safranées, le giron plein de fleurs amies de la saison que ramène le Bélier laineux. Il était assis en triomphe sur un chariot fort antique, trainé par quatre faunes cornus ; auprès de lui sa chère Pomone, couronnée de fruits et laissant pendre la masse de sa chevelure d’or. En avant du char, une femme élevait un trophée de sarcloirs, de fourches et de faucilles, avec cette inscription peinte sur un cartouche :

« La parfaite santé du corps, des muscles vigoureux, les chastes plaisirs de la table, l’heureuse sécurité de l’esprit, sont les dons que je fais à mes dévots. »


II. — Poliphile rencontre la matrone Enclélie.

Euclélie (la gloire) est reconnaissable à son visage sévère et à son glaive où pendent une couronne et une palme. Derrière cette imposante figure, s'avancent ses suivantes, Mérimnasia, Epitidis, Ergasilée, Anactéa, Statia et Olistée.