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xiv
INTRODUCTION

revision plus attentive et qu’Aristote, par une étude des documents originaux (étude dont nous avons une preuve dans les citations de Solon) a eu le moyen de se former une opinion indépendante des pamphlets politiques. Les derniers chapitres n’ont pas subi cette revision, et même le chapitre xli se termine par une note sur l’indemnité de l’Assemblée qui ne se rattache nullement au contexte. Sans doute Aristote eût-il fixé son choix ou expliqué son incertitude dans les passages où nous voyons maintenant deux versions accolées. Du moins, en son état actuel, l’œuvre nous fournit-elle une foule de renseignements précieux, mais divers, tout en nous instruisant sur la méthode d’Aristote. Mais, de même qu’Aristote dans les chapitres du début ne s’est asservi à aucune tradition exclusive, nous ne devons pas non plus accepter sans discussion tous les renseignements qu’il nous donne, et nous devons soumettre chacun d’eux à un examen d’autant plus sérieux qu’il se trouve dans un développement moins achevé.

G. M.

II

DEUXIÈME PARTIE : DESCRIPTION
CH. XLI-LXIX

L’examen des sources d’Aristote dans la Première partie de la Constitution d’Athènes nous a montré en plus d’un endroit que l’auteur dépendait étroitement des sources qu’il avait choisies sans prendre toujours le temps de les contrôler et de les mettre d’accord avec certains passages de la Politique, par exemple. En va-t-il de même, en peut-il aller de même dans la Seconde partie ? Celle-ci