Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ67.




HÂ 67 (SP. 66). — ÂB-ZÔHR




Ce Hâ est la continuation directe du Hâ précédent : il contient les formules d’offrande du zôhr aux Fravashis et aux Eaux. La formule d’offrande aux Fravashis (§§ 1-4), qui est le développement de la formule finale du Hâ précédenf est la reproduction du Hâ XXIII, 1-4. La formule d’invocation des eaux (§§ 6-8) est la reproduction du Hâ XXXVIII, 3-5.

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Le Zôt seul.


1. Je la 1[1] donne pieusement aux Fravashis qui ont été autrefois dans ces maisons, ces bourgs, ces districts, ces pays ; qui tiennent en ordre le ciel, tiennent en ordre les eaux, tiennent en ordre la terre, tiennent en ordre les troupeaux, tiennent en ordre l’enfant dans le sein de sa mère et l’enveloppent de sorte qu’il ne meurt pas.

2 (3). Je la donne pieusement à la Fravashi d’Ahura et à celles des Amesha-Spentas, avec toutes les saintes Fravashis des Génies célestes.

J’appelle au sacrifice, j’appelle la Fravashi de Gayô-Maretan, de Zarathushtra, le Spitâma, de Kâvi Vîshtàspa, et d’Isatvâstra, fils de Zarathushtra, avec toutes les saintes Fravashis des premiers fidèles.

3 (5). Je la donne pieusement à toutes les saintes Fravashis qui sont en aucun lieu de celte terre, après la mort ; Fravashis de femmes vertueuses ou de jeunes filles en i)as âge, de fidèles actifs ; qui ont demeuré dans cette maison et qui en sont sorties et qui attendent ot méritent bon sacrifice et bonne prière.

Zûl cl Râspi ensemble :

4 (6). Je la donne pieusement aux redoutables, victorieuses Fravashis des saints ; aux Fravashis des Premiers Fidèles ; aux Fravashis des proches parents ; à la Fravashi de mon âme à moi-même. Je la donne pieusement à tous les Maîtres de sainteté. Je la donne pieusement à toutes les Divinités célestes et terrestres qui donnent le bien, et qui ont droit au sacrifice et à la prière, de par leur sainteté parfaite.

5. Qu’en retour de notre piété elles viennent à nous - ! Le Zûl saisit avec la main gauche le Barsom et le Hàvaii qu’il tient par le bord, verse dans le H ;van une goutte du vase à zôhr et fait tourner ce vase sur le bord du llàvan jusquW la fin du aètat (le Hâ suivant). Le Zôt seul.

6. Nous sacrifions aux eaux Maêkaintis, aux eaux Hebvaintis, aux eaux Fravazah ;

aux eaux Ahuriennes, aux eaux d’Ahura, aux eaux Havapaiiha, aux eaux Huperelhwa, aux eaux Hvôghzhatha, aux eaux Hûshnâthra, au Cagema des deux mondes.

7. Quelque bons noms que vous ait donnés Ahura Mazda, qui donne le bien, sous les noms qu’il vous a donnés, nous vous offrons le sacrifice ; sous ces noms nous vous adorons, sous ces noms nous vous prions, sous ces noms nous vous réclamons votre dette. 8. El vous, eaux Azi ; vous, eaux-mères, eaux Agenya, eaux nourricières du faible enfant ; ou que nous vous appelions Vîspô-paitish, ou Eaux Excellentes et Très Belles, je vous apporte, ô bonnes eaux, d’une offrande au long bras les dons de retour et les prières, eaux Mères, eaux de la Vie 2. Cf. VU, 24. (daregô-bâzâush nâshû paitî-vyâdâo paitî-séndâo mâtarô jîtayô).

Yêńhê hâtãm.


Rite irani : « au mot daregô-hàzâush verser un peu de zôhr dans l’eau ; au premier paiti mettre le zôhr au-dessus de l’eau 3[2] ; au second paiti, au-dessus de l’eau ; au mot mâtâro, au-dessus du Barsom ; au mot jitayô, au-dessus de l’eau » 4[3].






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  1. 1. La zaothra, le zôhr.
  2. 3. Probablement, au-dessus de la Kundî.
  3. 4. daregô-hàzâush zôhr andak dar miâ kunishn ; nàshû paiti zôhr madam miâ anakh-tûnishn ; vyâdào paiti madam miâ ; séndào mâtarô madam Barsôm ; jitajô madam miâ.