La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 149

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CXLIX

Rollanz reguardet Oliver à l’ visage : Roland regarde Olivier au visage...
Teinz fut e pers, desculurez e pales, Il est pâle, il est livide, il est décoloré,
1980 Li sancs tuz clers par mi le cors li raiet, Son beau sang clair lui coule parmi le corps,
Encuntre tere en cheent les esclaces : Les ruisseaux en tombent par terre :
« Deus ! dist li quens, or ne sai jo que face. « Dieu ! dit Roland, que puis-je faire ?
« Sire cumpainz, mar fut vostre barnage ! « Votre courage, ami, fut bien malheureux aujourd’hui ;
« Jamais n’ert hom ki tun cors cuntrevaillet. « Mais on ne verra jamais homme de votre valeur.
1985 « E ! France dulce, cum hoi remendras guaste « Ô douce France ! tu vas donc être veuve
« De bons vassals, cunfundue e chaeite !
« De tes meilleurs soldats ; tu seras confondue, tu tomberas.
« Li Emperere en averat grant damage. » « L’Empereur en aura grand dommage. »
A icest mot sur sun cheval se pasmet. Aoi. À ce mot, Roland, sur son cheval, se pâme.


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Vers 1979.Teint... desculuret e pale. O. Pour le cas sujet, il faut teinz... desculurez et pales.

Vers 1984.Iert. O. V. la note du vers 517 et celle du vers 1500.

Vers 1985.Cun. O. Partout ailleurs, cum.

Vers 1986.Chaiete. O.

Vers 1987.Avrat. Mu.

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